Les lames d'Ashura

Les trains qui traversent les vastes steppes de Kalandra se font régulièrement attaquer par des bandes de brigands très organisées. Les plus célèbres sont les Lames d’Ashura, des guerrières sans pitié sous les ordres de la "mère". Parmi elles, un seul homme, Osman, jeune prodige de la danse qui rêve de rejoindre la troupe des Samsara, les plus grands danseurs nomades du monde, loin de son propre clan !
Mais Ashura, la matriarche, se prépare à passer la main à l’une de ses "filles", soit Shota, concentrée et spirituelle, soit Ikari, l’impulsive et violente. Elle veut néanmoins tenter un dernier coup, et pourquoi pas voler une imposante statue en or de la déesse Duraga et son tigre. Mais Shota n’accepte pas ce projet sacrilège, elle trahit le clan et tue Ashura… Dorénavant, ce sera la guerre entre elle et Ikari… !!!

Par fredgri, le 24 janvier 2021

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Notre avis sur Les lames d’Ashura

Pour ce nouvel album, Baptiste Pagani nous emporte dans une lointaine contrée, une Inde fantasmée, en quelque sorte, régie par un ensemble de systèmes ferroviaires autour desquels s’organise la société, les échanges commerciaux etc. Évidemment, tout ça est aussi perturbé par des bandes de brigands organisés qui viennent régulièrement voler tel ou tel convoi ! L’auteur se concentre autour du clan le plus réputé, celui d’Ashura !
Au moment ou commence l’histoire, Ashura décide de mener sa dernière campagne avant de passer la main à l’une de ses deux protégées ! Et comme n’importe quel récit de succession, c’est le moment ou les deux partis montrent des personnalités et des objectifs très différents. Un évènement majeur les pousse alors à trancher, à partir dans des directions complètement opposées !
Le récit s’organise alors autour de celle qui dirige désormais le clan, Ikari. Impulsive et sans pitié, elle amène les Lames d’Ashura à se radicaliser, sans nuance. Tandis que du côté de Shota, il est davantage question de croyance, de respect des dieux et des populations qui ont souffert des attaques de train, jusque là !

On est vraiment dans une saga, ample et profonde, qui nous parle certes de rivalité, mais par le biais du jeune Osman, d’une destinée, d’un rêve qui transcende les devoirs familiaux, les règles qu’on essaye de lui inculquer de force depuis des décennies.
L’écriture est vraiment fluide et très agréable, l’intrigue est passionnante et les personnages particulièrement vivants et expressifs. On se laisse prendre au jeu de cette histoire à la fois touchante et bourrée d’énergie, un album que l’on dévore d’une traite, servi par un graphisme qui se met parfaitement au diapason du scénario !

Une belle surprise qui confirme tout le talent de Baptiste Pagani et tout le bien que l’on pense de lui !

Très conseillé !

Par FredGri, le 24 janvier 2021

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