LLOYD SINGER
Psychothérapie

En ce mois de décembre, la fratrie Singer participe à une séance de psychothérapie familiale menée par le Docteur Hannah Goldblum, afin de comprendre l’état d’anorexie dans lequel se trouve Esther, la sœur cadette. En effet, cette dernière est dans une situation de faiblesse extrême qu’il convient de traiter au plus vite. Rapidement, au cours de l’entretien, les langues se délient et permettent de découvrir que la cause de la maladie de la jeune femme trouve ses racines dans sa prime jeunesse. Qu’en est-il exactement ?

Pendant ce temps, à la suite d’une soirée de speed-dating peu engageante, un homme d’un âge avancé a décidé de quitter les réjouissances. Toutefois, posté dans son véhicule, il attend la fin des rencontres pour se focaliser sur une femme plutôt charismatique qui l’a marqué précédemment. Il se décide à épier ses faits et gestes, et prend position dans la maison même de celle-ci.

 

Par phibes, le 4 mars 2012

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2 avis sur LLOYD SINGER #7 – Psychothérapie

Pour notre plus grand plaisir, Lloyd Singer, l’ex comptable du FBI devenu agent de terrain revient parmi nous et ce pour de nouvelles péripéties qui devraient se décliner en deux volets. Cet épisode a son importance puisque, d’une part, il représente le 40ème album réalisé (dans la douleur semble-t-il !) par le scénariste et également annonce le changement de dessinateur dans la série.

Luc Brunschwig a vraiment le don de peser judicieusement sur les récits qu’il concocte, de façon à leur donner un côté secret, réversible et psychologiquement fort. Psychothérapie en est l’exemple parfait, déjà de par son intitulé évocateur mais aussi de par les deux histoires au déroulement parallèle. C’est ainsi que le lecteur est appelé à jongler entre les agissements ténébreux d’un vieil homme et la psychothérapie à laquelle participent les membres de la famille Singer, deux situations juxtaposées très habilement et qui, inévitablement ont quelque chose en commun.

Une nouvelle fois, la magie opère grâce aux circonvolutions scénaristiques qui, dans les deux cas, soulèvent des énigmes, du suspense et des rebondissements. Luc Brunschwig joue merveilleusement avec les situations, présentes et passées, et avec le charisme à contre-emploi de ses personnages. Certes, ces dernières n’engendrent pas la gaieté mais ont l’avantage d’attiser grandement, par leur facette humaniste, notre attention.

Olivier Neuray, dessinateur de la première heure de la série, cède, pour cette nouvelle donne, sa place à Olivier Martin. Nullement inconnu du scénaristique puisqu’ils ont déjà en commun le diptyque Face cachée, l’artiste possède le potentiel suffisant pour assurer la continuité graphique de la saga. A ce titre, il conviendra de soulever que ce dernier a bien assimilé l’univers pictural de son prédécesseur. Son trait est clair, précis, habile et bien évidemment explicite pour permettre de reconnaître les personnages récurrents, dans des séquences passées ou présentes.

Une première partie efficace pour ce troisième cycle d’un thriller contemporain que l’on pressent psychologiquement envoûtant.

 

Par Phibes, le 4 mars 2012

S’il y a bien un scénariste dont je surveille les sorties avec intérêt, c’est Luc Brunschwig. Depuis Le pouvoir des innocents, L’esprit de Warren et Makabi, une nouvelle série est un évènement.
Makabi est l’une de celle qui m’avait le plus surpris : du récit policier avec un agent du FBI plus que quelconque mais qui cache quelque chose et une histoire de famille qui s’est révélé fort passionnant dès le premier cycle.
Le second cycle a connu quelques déboires puisque la série a été stoppé chez Dupuis et est revenu chez un autre éditeur, Bamboo dans sa collection Grand Angle, lui a donné un nouveau titre : Lloyd Singer et ce nouveau format qui sied fort bien à la série.
Le second cycle s’est avéré aussi réussi que le précédent et le lecteur avait hâte de lire la suite.
C’est en ce mois de mars 2012, qu’est sorti le septième tome qui ouvre un nouveau cycle.
Là encore, Luc Brunschwig nous bluffe.
On commence le récit en étant témoin d’une scénace de speed-dating ou un vieil homme portant le numéro 22 tente de trouver l’âme soeur. Bon, là, c’est ce que l’on se dit. Puis, nous nous retrouvons dans une séance de psychothérapie familiale concernant la famille Singer. Nous allons en apprendre un peu plus sur la jeunesse de Lloyd et de ses frères et sœurs, surtout concernant les traumatismes de la maladie d’Esther, qui est en train de se laisser mourir.
Là, on se demande où nous mène le scénariste ? Est il en train de faire un tome spécial sur la famille ?
Là, on se trompe.
En effet, nous allons voir qu’une équipe du FBI mené par Simon, l’ami de Lloyd, travaille à rechercher et stopper un serial-killer.
Peu à peu, le suspense s’est installé. Le lecteur es pris par cette histoire et va découvrir un (ou plusieurs ?) secret du passé de la famille Singer et d’ailleurs, le final de ce tome va vous laisser pantois, ébahi avec la forte envie de lire le prochain épisode.
Luc Brunschwig s’affirme une nouvelle fois comme un grand scénariste, un grand conteur. Il a un don pour vous installer dans une histoire, dans l’ambiance. Il vous présente une famille comme si c’était la sienne et vous donne l’impression d’être avec des amis.

Pour ce nouveau cycle, c’est un nouveau dessinateur que nous retrouvons. Olivier Martin rejoint cette aventure et remplace Olivier Neuray. Le lecteur n’est pas décontenancé par le changement de graphisme. Martin nous a déjà montré son talent dans d’autres séries et se montre sous un nouveau jour avec Lloyd Singer.

Ce tome 7, intitulé Psychotérapie, est une bonne surprise, un nouveau départ pour cette série qui s’affirme comme l’une des plus réussies et intelligentes que l’on ait pu lire dans le genre !
A ne pas manquer !

Par BERTHOLD, le 19 mars 2012

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