LITTLE ENGLAND
Cobra royal

Bien que Pearl Harbor ait été attaqué il y a seulement quelques jours, la guerre parait encore lointaine pour les lycéens anglais de Moulmein, en Birmanie. Jonathan y pense un peu, d’autant qu’il a été l’acteur involontaire d’une affaire d’espionnage. Mais son esprit est surtout obsédé par la belle Ruby. Bien qu’elle ait espionné pour le compte des Japonais, il est fou amoureux d’elle.

Il découvre, lors d’une fête, qu’il est – hélas – maintenant l’objet d’une mise à prix. Les insurgés birmans sont, en effet, persuadés que Jonathan a tué l’un des leurs. Ils ignorent que c’est Ruby qui a tué l’agent japonais pour sauver le jeune Anglais.

Jonathan décide de partir pour Rangoon afin de retrouver la belle Ruby.

Par legoffe, le 12 juin 2018

Notre avis sur LITTLE ENGLAND #2 – Cobra royal

Van Rijckeghem a imaginé une histoire qui mêle aventure, espionnage et guerre. Elle a le grand intérêt de se dérouler en Birmanie au moment où débute la Seconde Guerre Mondiale. Nous vivons de l’intérieur le choc de l’invasion japonaise dans une colonie anglaise, et les implications des Birmans eux-mêmes dans le conflit, sommés de choisir entre deux camps alors qu’ils voudraient sans doute, surtout, pouvoir être maîtres de leur destinée.

Nous vivons essentiellement ces moments à travers le regard d’un lycéen naïf, dont le coeur dicte les actes plus que la raison. Il part ainsi à la recherche de Ruby et nous fait partager ses mésaventures dans une société déséquilibrée, en plein bouleversement.

L’action est omniprésente, avec une dose d’espièglerie et d’humour qui rendent l’ensemble sympathique, faisant oublier l’utilisation de quelques ficelles un peu grosses pour assurer l’intrigue.
On a aussi toujours beaucoup de plaisir à retrouver les superbes dessins de Thomas du Caju. Il sait mettre en valeur autant les personnages, que les décors, sans oublier les moyens de transports. Donnez lui à dessiner un bateau, une moto, une voiture, un train… Il sait tout faire avec brio !

La collection Zéphyr, qui dévoile tant d’albums sur la guerre, dispose ici d’une belle série. Le premier cycle est terminé. Mais il serait dommage d’arrêter là les péripéties de Jonathan, d’autant que le conflit ne fait que commencer. Il y a encore beaucoup de choses à raconter, cela ne fait aucun doute.

Par Legoffe, le 12 juin 2018

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