LIONNE (LA)
Livre I

 
La Rome antique est en proie à une terrible épidémie de peste, mais nombre des notables de la ville préfèrent oublier le fléau en participant à des orgies où le sexe est roi. Un des habitués de ces parties fines, Rufus, vit dans l’espoir de pouvoir rencontrer et prendre son plaisir avec une femme dénommée Léa, celle qu’on appelle aussi "la lionne" tant son expérience plaît aux hommes qui passent entre ses bras. Mais il apprendra bientôt qu’elle a été louée pour une année entière par le consul Publius Afranius et que cet état de fait annihile les espoirs de tout prétendant à la belle tant la sanction serait lourde pour qui tenterait de profiter du "bien" du consul.

D’un bordel de la basse ville, le juif Samuel est ressorti penaud après avoir été incapable d’honorer les trois prostituées qui s’affairaient à lui donner du plaisir. Sur le chemin de son retour, la providence va le jeter dans les bras de Léa la lionne juste avant qu’elle ne se voie dire ses devoirs de femme louée. Une rencontre qui le bouleversera, bien entendu…

Un soir, lors d’un repas rassemblant moult notables, le consul Publius Afranius va mourir subitement. Est-ce le sort qu’aura fait jeter sur lui à distance, par une rebouteuse, le jaloux Rufus ? On ne le saura pas… Ce qui est certain, c’est que le décès du consul sera mis sur le dos de "sa" Léa qu’on accusera d’avoir usé de sorcellerie et qui sera jetée dans un cachot. Lorsqu’il apprendra cela, Samuel mettra tout en œuvre pour venir la secourir…
 

Par sylvestre, le 5 janvier 2012

Lire les premières pages de LIONNE (LA) #1 – Livre I

Notre avis sur LIONNE (LA) #1 – Livre I

 
Foutre ! Elle est de mise, la provocation ! Et cela dès les premières planches de cette nouvelle bande dessinée réalisée par Laureline Mattiussi (L’île au poulailler) sur un scénario de Sol Hess ; premières planches qui s’avèrent effectivement… torrides en diable ! Chaudes et explicites au point même (que cette BD n’est pas à recommander à un jeune public) qu’elles pourraient presque refouler des lectrices et des lecteurs qui prendraient alors peur que tout du long, ça soit du même tonneau, cédant à une première impression choquante au détriment de ce qu’il y a à découvrir derrière…

Car au-delà de ces premières scènes on ne peut plus crues, relevées en outre par des dialogues d’une finesse elle aussi toute relative et – il est vrai – suivies par d’autres du même genre à l’occasion, c’est bien à une belle aventure romantique qu’il semble qu’on soit invités… Une histoire d’amour entre un prince charmant (?!) et une esclave (sexuelle) dans une Rome antique montrée glauque et superficielle, en proie à une fatalité que certains ignorent en profitant de plaisirs qui leur sont immédiatement accessibles.

Dans cette fable graphique où même la position assise de certains personnages est prétexte à nous dévoiler leur sexe, on finit par glisser bien facilement. Les destins des personnages principaux s’y avèrent aussi curieux qu’intéressants et le contexte dans lequel ils évoluent fait de ce tome 1 de la série La lionne un "La chatte du rabbin" (!!!) grâce justement au contexte exotique et culturel et grâce aussi au trait de la dessinatrice qui n’est pas sans rappeler celui de Joann Sfar.

Rugissez donc d’un plaisir tout particulier en vous laissant surprendre par l’apparition de La lionne dans votre culture BD ! Une bande dessinée [treize étrange] et [très osée], mais une bande dessinée peut-être plus douce et plus profonde qu’il n’y paraît…
 

Par Sylvestre, le 5 janvier 2012

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