LINCOLN
French lover

Saldena, déçue par la Révolution et ses trahisons, a décidé de reprendre le chemin de la tranquillité et de sa famille. Lincoln l’accompagne sans trop savoir vers quoi cela va le mener. Sûrement pas à des jours paisibles car, si la belle semble bien décidée à se ranger, son passé va très vite la rattraper. Des hommes de l’armée mexicaine à l’esprit vengeur sont à sa poursuite. Et, pour ne rien arranger, son chemin croise celui d’un Français dont l’idéal révolutionnaire n’a pour seule expérience que les pensées de Marx.

Par legoffe, le 20 octobre 2009

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Notre avis sur LINCOLN #6 – French lover

Une fois encore, un homme part au devant des ennuis pour le cœur d’une femme. Un scénario devenu classique, mais mis ici à la sauce Lincoln. Dès lors, ne vous attendez pas à un roman à l’eau de rose, tout au moins en façade. Notre héros continue à se dissimuler derrière des airs de gentil grognon, mais personne n’est dupe. Ainsi, son duo avec Saldena est il fort sympathique, la jeune femme amenant de la fougue dans la vie du cow-boy blasé. Elle est le contraire de Lincoln. Si Dieu doit le pousser, lui, pour faire de bonnes actions, cela est complètement naturel pour la révolutionnaire, poussée par sa bonté et ses idéaux.

On passe ainsi un bon moment de lecture sur la frontière mexicaine, entre deux Etats qui se ressemblent finalement par leurs mauvais côtés. Les Américains ne valent ici guère mieux que leurs voisins Mexicains, poussés par la corruption et un mépris certain pour le petit peuple.

L’arrivée, au milieu de tout cela, d’un Français poussé par ses lectures intellectuelles, achève le décalage avec les pauvres paysans, même si son rôle me paraît presque sous exploité dans le récit. Il a, en tout cas, le mérite de réveiller un Lincoln souvent défaitiste.

Le taciturne Lincoln, une fois encore, cache derrière son visage fermé un cœur plus fragile qu’il n’y paraît. De quoi le rendre sympathique, tout comme la lecture du livre qui fera passé un bon moment même si l’on a le sentiment que la série mériterait de se renouveler un peu et retrouver l’esprit gentiment provocateur de ses débuts.

Par Legoffe, le 20 octobre 2009

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