LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES - CENTURY (LA)
1969

On se retrouve en 1969, une période clé, le rock et ses stars, les psychotropes, le psychédélisme…
Mina revient donc à Londres avec sa League composée une nouvelle fois de Orlando et de Alan Quaterman jr. Ils reprennent la piste de Haddo et découvrent vite que ce dernier prétendu mort peut en fait transférer son esprit d’un corps à l’autre, lui permettant ainsi à la fois d’alimenter une certaine immortalité, mais aussi de perpétuer son action.
Il faut donc l’arrêter en continuant l’enquête…

Par fredgri, le 3 novembre 2011

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Notre avis sur LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – CENTURY (LA) #2 – 1969

Tout lecteur de la Ligue sait qu’il va devoir fournir deux efforts avec chaque lecture. D’une part, il va devoir rester concentré sur la trame de base, en faisant l’impasse sur les mille et une fausses pistes qui vont venir se rajouter dans tout les sens. D’autres part, justement, il peut aussi essayer de décoder un peu toutes ou partie de ces références que les auteurs ont rajouté partout. Que ce soit un objet ayant appartenu à tel personnage de romans populaires, objet qui peut renforcer un discours sur la magie, par exemple, ou encore trouver à quel évènement annexe fait référence la couverture d’un livre ou une affiche croisée dans une ruelle… Car, en effet, il y a des tonnes de pistes qui s’ouvrent. On peut choisir de les ignorer et alors on se concentre sur ce que raconte l’histoire, soit on cherche les versions annotated pour décortiquer chaque case.

Jusque là, la version "classique" pouvait suffire, même si elle laissait le lecteur un peu frustré de passer à côté de toutes ces infos en sous couche. Le Black Dossier pouvait, en effet plonger le lecteur dans la perplexité car déjà on sentait que l’intrigue passait un peu en deçà des références, rendant la lecture à la fois très elliptiques et quelque peu hermétique.

Avec ce volume 3 (troisième mini série sur la League), Moore semble en effet, là aussi, davantage se concentrer sur le background référentiel que sur la trame en elle même qui n’évolue pas des masses depuis le tome 1. On n’apprend pas des masses de trucs, on se perd un peu dans des éléments ultra référentiels et complètement anecdotique, et, du coup, le récit progresse sans forcément passionner. Il faut attendre le dernier quart pour voir tout ça avancer vers des pistes qui ouvrent sur un troisième épisode à venir qui risque d’être très intéressant.

Alors on comprend qu’en effet ce travail de deuxième lecture, de décryptage, puisse être fascinant et que l’intrigue passe à l’occasion en second plan, simplement, ici, même en lisant les deux numéros parus à la suite l’un de l’autre ça avance vraiment à un rythme très très lent et qu’à force de guetter les digressions, on en viendrait même à perdre le fil conducteur. D’ailleurs, à la longue on s’en fout un peu de ce Haddo qui n’arrive que très peu à gagner en charisme, complètement noyé dans un background bien plus fouillé et enivrant que cette banale histoire de cataclysme qui se prépare…

Je vous conseille donc, d’une part, de lire ce deuxième numéro après avoir relu le premier. Trouvez-vous les notes que certains fans complètent progressivement sur le net, afin d’expliquer ce que tel ou tel détail veut dire. Mais, surtout, je vous conseille d’attendre l’ultime numéro, de tout relire d’un bloc et de vous régaler alors !

Néanmoins la lecture en vf permet déjà de passer le cap des références linguistiques pour aborder plus facilement l’intrigue elle même, c’est déjà pas mal en soi.

En tout cas, le dessin de O Neill reste toujours particulièrement adapté à cet univers complètement fou !

Par FredGri, le 3 novembre 2011

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