LIEVRE DE MARS (LE)
Le Lièvre de Mars

Au large des côtes bretonnes, un sous-marin repère un chalutier. Sans aucune sommation, il le torpille. Après avoir fait surface, l’équipage s’assure qu’aucun survivant ne parlera en ouvrant le feu sur les quelques rescapés.
Mais dès que le submersible a repris sa mission de routine, un homme émerge et s’agrippe à une bouée pour regagner le rivage.
A bout de force, il est recueilli et emmené à l’hôpital.
Dès lors, le dénommé David Rutherford va passer de Charybde en Sylla.

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LIEVRE DE MARS (LE) #1 – Le Lièvre de Mars

Je me souviens le jour où j’ai décidé de commencer cette série. Je ne connaissais pas vraiment Glénat – ma seule référence était Akira – et encore moins la collection Grafica.
J’étais donc très intrigué par ce Lièvre de Mars, dont le cours en était déjà au tome 4.
Je me suis plongé dedans, pensant vaguement lire un ersatz de XIII.

Pas vraiment en fait.

S’il s’agit, comme dans la célèbre série, d’une chasse à l’homme, ici, le héros se souvient de tout, en tout cas, de beaucoup de chose. Et le bougre n’y va pas avec le dos de la cuiller : il arrive de Mars ! Qui croirait cela ?
Là où Cothias est habile, c’est qu’en fait, rien ne nous dit que Rutherford a vraiment vécu ce qu’il dit. Peut-être a-t-il eu une hallucination ? Peut-être a-t-il effectivement travaillé pour un projet secret ? Peut-être lui a-t-on fait croire qu’il allait sur Mars ?
Evidemment, tout le monde se demande pourquoi la Terre entière semble en vouloir à sa peau, mais peut-être est-ce pour d’autres raisons?
C’est un bel imbroglio qui attend le lecteur, mais ô combien passionnant. Comme dans XIII, j’ai plongé immédiatement dans l’univers de David, excité comme une pile électrique à chacune des catastrophe qui lui tombait dessus.

Le bémol pour les « difficiles », c’est sans doute le dessin. Parras n’est pas Van Hamme, certes, mais je trouve ses dessins plus vivants; ils retranscrivent mieux l’action. Personnellement, j’ai trouvé que le coup de patte de Parras s’accordait bien avec le récit très prenant et mystérieux de Cothias. Il donne une dimension vraiment mystérieuse aux personnages, en jouant beaucoup avec les ombres.
Les traits des visages en particulier donnent des expressions tortueuses aux personnages qui ont tous l’air souffrant, malade, fou. Ca renforce l’ambiance assez glauque par moment – il faut le dire – du récit.

Alors oui, on peut dire que le dessin de Parras est atypique, mais quand cela sert aussi bien une histoire, ça ne vaut pas la peine de bouder son plaisir : celui de lire une BD captivante !

Par PATATRAK, le 3 octobre 2003

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