LIBRARY WARS
Love & War

Le Japon a connu une véritable révolution culturelle durant l’ère Seika ! Le gouvernement a en effet voté des lois sur les media conduisant ses forces de l’ordre à retirer du marché des œuvres "papier" jugées illicites, à pratiquer la censure, et à poursuivre les personnes versant dans l’opposition à ces lois. Les bibliothèques ne sont pas restées sans réagir et ont riposté en créant leur propre armée, le GIB (Groupe d’Intervention des Bibliothèques).

Il y a une dizaine d’années, la jeune Iku Kasahara avait été choquée par une intervention des forces gouvernementales qui raflaient, dans la bibliothèque où elle se trouvait alors, tous les livres tombant sous le coup de l’interdiction. Mais elle avait également été très marquée par l’intervention d’une sorte de justicier au statut tel qu’il avait pu faire stopper la rafle.

Ce jour-là, elle avait décidé qu’elle ferait tout pour entrer au GIB, véritable armée au service de la protection du livre et de la libre expression, et c’était là où, actuellement, elle suivait une instruction spéciale, une instruction militaire dispensée par contre par un supérieur, Dojo, qu’elle avait beaucoup de mal à supporter…
 

Par sylvestre, le 24 juin 2010

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Notre avis sur LIBRARY WARS #1 – Love & War

Library wars est l’adaptation en bandes dessinées d’un roman de Hiro Arikawa. Cette histoire au titre évoquant celui de Star Wars se déroule durant l’ère fictionnelle de Seika, période correspondant en fait à notre quotidien, avec cette différence que la politique du gouvernement japonais est pour le moins… originale, en tout cas en ce qui concerne les media ! Un vent de censure souffle en effet sur ce Japon moderne imaginaire, et c’est carrément une armée que les bibliothèques ont levée, une armée dont la raison d’être est une mission de contre-pouvoir. Cette notion est difficilement concevable, forcément, voire risible au regard des moyens mis en œuvre dans les deux camps, mais elle permet à ce manga d’être à nul autre pareil. Car c’est vrai, n’est-ce pas : ne faut-il pas parfois une once de délire pour réussir à lancer une fiction qui, une fois l’hypothèse de départ acceptée, offre un contexte propice à du jamais-vu ?!?

Un atout de ce manga Library wars est qu’un de ses thèmes est le livre. Le livre, mais aussi les lecteurs, les librairies, les bibliothèques… Quel lecteur n’est pas sensible à cela ? Voilà qui nous rappelle (toutes proportions gardées puisque l’histoire est bien différente) le génial Bookhunter de Jason Shiga, aux éditions Cambourakis, qui met à l’honneur une bibliothèque et son mode de fonctionnement en en faisant le décor d’un polar incomparable.

Les maniaques de l’objet-livre seront interpellés par ce Library wars. Et des maniaques de l’objet-livre, j’en devine, parmi vous, visiteurs de Sceneario.com ! Regardez ce traitement réservé aux ouvrages jugés illicites… Appréciez l’importance que donne Iku Kasahara au livre qu’elle cherchait depuis longtemps, qu’elle a enfin trouvé, et qu’on menace de lui interdire…

Avec un dessin classique, ce manga se montre finalement ne pas l’être, lui, classique. Tant mieux, donc, et on pardonnera ainsi les excès nécessaires à son lancement (par exemple cette notion de militarisation qui plonge, pourrait-on dire, le pays dans une véritable guerre civile alors qu’on est dans un shojo) en ayant le "curiosité-mètre" en haut de l’échelle en ce qui concerne la suite qui nous est réservée. L’histoire va-t-elle se remettre sur les rails du convenu en ne s’attachant plus qu’au relationnel entre quelques personnages ou bien le livre va-t-il garder cette place de choix qui pourrait lui être promise ? Là est une question, et il faudra lire la suite pour avoir la réponse… A surveiller, donc !
 

Par Sylvestre, le 24 juin 2010

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