LIBERTY, UN REVE AMERICAIN
Frontières

Le monde continue sa chute dans le chaos, les mouvements féministe embrase la capitale, les troupes de la Pax se font décimer et pendant ce temps là Martha revient dans le centre ou elle a servi de cobaye, elle démantèle un complot visant à abattre le gouvernement actuel pour ramener ce qui reste du président Rexall au pouvoir (c’est à dire son cerveau anchassé dans un robot !). Quand elle se rend compte que sa vie ne compte que très peu pour ses supérieurs, et ce malgré son intervention, elle se replie avec les "terroristes", poursuivie par la Pax et ses mercenaires…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LIBERTY, UN REVE AMERICAIN #4 – Frontières

Ultime opus de cette première histoire de Martha Washington. Ici c’est une Martha rebelle, en opposition avec sa hierarchie, qui réagit et prend pour une fois les devants avec toute son expérience et la rage qu’elle a accumulé. On a le sentiment que derrière ce récit Miller veut amener l’idée du pouvoir qui se perverti, certes, mais qui avale aussi en assimilant à la fois le pouvoir mais aussi le contre pouvoir, après tout Martha ne se rebelle pas fondamentalement contre l’ordre mais contre un certain nombre d’individu, ce qui n’est pas vraiment la même chose, en quelque sorte elle obéit toujours à ses idéaux et son action est davantage une épuration qu’un acte d’anarchie. Miller amène ainsi davantage l’idée d’un pouvoir absolu, immuable et pur plutôt que celui d’un contre pouvoir nécessaire et rebelle (on reconnait ainsi son positionnement dans Dark Knight ou même DD). Liberty n’est donc pas le sonnet contre une certaine politique malgré les attaques en substance, ironiques, non, il s’agit bien au délà de ça d’une recherche d’un idéal, d’une véritable conscience qui ne peut apparaître qu’au fond d’un fossé, par le biais de la rue, loin des envies, des intérêts. Au contraire d’un Moore qui prône une véritable réaction contre les pouvoirs en place, qui refuse presque l’acceptation, Miller lui avance plutôt une position d’assimilation et d’adaptibilité idéalisée.
En substance c’est une oeuvre remarquable.

Par FredGri, le 14 septembre 2007

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