LIBERTY BESSIE
Sur la trace des Maylaros

Profitant de sa place de copilote dans la société de transport aérien Auxiette frères et d’une livraison d’œuvres d’art qui s’est très mal déroulée, Bessie a décidé de s’envoler de Perpignan avec le DC3 de ses patrons pour se lancer sur les traces de son père disparu en Lybie lors de la seconde guerre mondiale. Pour cela, elle a mis le cap sur Alger et a atterri à faible distance de la ville. En attendant son ami Max le mécano, elle parvient à échanger le DC3 volé contre un Sikorsky S-38 en mauvais état appartenant à deux transporteurs de brousse. Elle finit par retrouver Max qui se charge de retaper l’hydravion. Après trois jours de boulot, Bessie et Max partent enfin pour Tripoli afin de retrouver le ferrailleur qui a découvert en plein désert et récupéré l’épave de l’avion de chasse, un caproni CA-313, que pilotait son père Farell avant d’être abattu proche de l’endroit où vivent les Maylaros. Parviendra-t-elle à savoir ce qu’il est advenu de ce dernier et à échapper à la vindicte de ses anciens employeurs ?

Par phibes, le 3 décembre 2020

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Notre avis sur LIBERTY BESSIE #2 – Sur la trace des Maylaros

Le premier volet de ce diptyque était l’occasion de nous introduire, sous le couvert d’une mise en lumière des Red Tails, escadron (authentique) composé d’aviateurs afro-américains, dans une aventure bigarrée au sein de laquelle se lançait une jeune aviatrice noire, Bessie Bates, à la poursuite d’indices sur la disparition tragique en 1945 de son père lui-même pilote.

Ce deuxième tome nous livre la suite des péripéties aéronautiques de la jeune aviatrice qui avance progressivement dans sa quête, poursuivie à son insu par un malfrat mandaté par ses employeurs. Pour le moins bien huilé, le scénario nous entraîne cette fois-ci dans des pérégrinations bien variées qui ont pris pour cadre l’Afrique du nord, menées par une Bessie toujours aussi volontaire pour aller au but de ses recherches paternelles.

Il ne fait aucun doute que le personnage reste des plus agréables à suivre eu égard certes à l’objet de sa quête très honorable mais également à son aura, à son caractère et à sa féminité que les deux scénaristes, Jean-Blaise Djian et Pierre-Roland Saint-Dizier, ont su peaufiner avec subtilité. Associée à un Max habile de ses dix doigts, elle reste, en toutes circonstances, très attachante dans ses investigations, accumulant rencontres et embûches.

La sympathie que suscite la belle héroïne vient aussi de sa mise en images. A ce titre, Vincent peut se vanter d’avoir pu trouver l’effigie et le charisme qui lui siéent à merveille. Fort d’un trait qu’il a su faire évoluer profitablement (Albatros, Chimère(s) 1887…), l’artiste conforte ses excellentes aptitudes de dessinateur et de coloriste. Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer le superbe travail réalisé sur les machines volantes et terrestres, à force de détails et de rigueur. Pareillement, sur ses personnages certes un peu plus semi-réalistes, restent bien convaincants.

Une équipée aéronautique complète particulièrement bien gérée qui nous fait quitter à regret un personnage qu’on aimerait bien revoir. S’agissant d’une fin de cycle, peut-être que Bessie aura l’occasion de faire un nouveau passage !

Par Phibes, le 3 décembre 2020

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