LIAISONS DANGEREUSES - PRELEMINAIRES
Preliminaires

Le Vicomte de Valmont, libertin manipulateur des Liaisons dangereuses, maintes fois mis en image à l’écran est certainement un des personnages les plus célèbre de la littérature française.
Loin de nous livrer une énième adaptation du roman, Stéphane Betbeder, va imaginer comment le jeune Vicomte est devenu ce personnage manipulateur et sans scrupules qui, avec la Comtesse de Merteuil, manipulent, se jouent et détruisent la réputation de leur victimes dans une ambiance perverse où le sexe et l’argent sont des armes de pouvoir.

Par olivier, le 2 octobre 2017

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Notre avis sur LIAISONS DANGEREUSES – PRELEMINAIRES #1 – Preliminaires

<P>Stéphane Betbeder se penche donc sur la jeunesse de Valmont en une préquelle du roman subtilement intitulée Préliminaires.
C’est avec une grande intelligence du récit, qui garde pour une part la structure épistolaire du roman de Choderlos de Laclos, qu’il déroule un scénario finement ciselé, s’attachant avec précision à développer le caractère des personnages dans une intrigue à la charge dramatique puissante.
C’est un parcours, une éducation très particulière au siècle des Lumières qui est ici pensée à rebours du roman. Comment ce jeune garçon, que Betbeder présuppose chétif et souffrant d’épilepsie, est-il devenu ce séducteur libertin sans scrupules, méprisant ses victimes, qui trouve plus de plaisir dans la recherche de la séduction et de la perte de la réputation de ses victimes qu’à l’accomplissement et au déshonneur même de cette conquête.
Cet apprentissage, dans une société où on ment, on triche, on abuse, se trouve dévolue par accident à Mme De Senanges qui, maitresse du père de Valmont, éconduite avec mépris par ce dernier va se charger de l’éducation amorale du jeune homme.
L’initiation à la sexualité et aux subtilités de cette société toute en faux semblants par cette femme mure va totalement bouleverser la vie du jeune homme et c‘est à cette évolution, physique et morale, que nous convie Stéphane Betbeder dans un gigantesque théâtre où chacun évolue sous un masque.

Magnifiquement mis en image par Djief dont la richesse du dessin et l’attachement particulier qu’il apporte aux expressions de chacun de ses personnages enrichissent un réit alimenté aux sources du roman.
Suggérant plus qu’il ne montre, laissant l’imagination du lecteur faire une partie du chemin sur les représentations licencieuses, c’est avec un trait réaliste qu’il nous entraine dans la jeunesse du Vicomte de Valmont.</P>

Par Olivier, le 2 octobre 2017

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