Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes

Les animaux prennent la parole et viennent dénoncer un par un les multiples violences qu’ils endurent de la part des humains !

Par v-degache, le 1 juin 2021

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Notre avis sur Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes

Année 2021 chargée pour le dessinateur italien Giovanni Rigano qui, quelques semaines après l’arrivée dans les bacs du premier tome de La terreur des mers, voit la sortie de ce Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes, écrit par Brrémaud, avec lequel il a déjà collaboré à plusieurs reprises, notamment sur la série Daffodil.

Le beau dessin rond, suscitant immédiatement chez le lecteur de l’empathie pour les personnages et animaux croqués, ainsi qu’une jolie couverture voyant une multitude de sympathiques animaux jaillir d’une enveloppe, pourraient laisser croire à une inoffensive et gentillette histoire à destination d’une jeunesse éprise de bestioles en tout genre… Que nenni !
Ce Lettres des animaux est un véritable pamphlet dessiné où différents animaux, sous la forme épistolaire, prennent la parole et dénoncent les massacres, tortures, violences, infligées par l’homme. Adaptant l’ouvrage Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes (Les échappés, 2018) du militant de toujours de la cause animale, Allain Bougrain-Dubourg, pourfendeur des chasseurs d’oiseaux ardéchois, et inoubliable présentateur TV, le volume surfe sur la médiatisation et le succès que connaît le combat pour la cause animale. Mais le duo d’auteurs s’en sort avec brio !
Rigano signe de superbes planches, drôles et émouvantes, mettant en scène les relations entre les hommes et les animaux. Brrémaud réussit à traiter en quelques pages le cas de chacun, en évitant le plus possible un pesant didactisme moraliste, et en évoquant par exemple le sort méconnu subi par les lévriers, les blaireaux, ou bien encore les ortolans chers à François Mitterrand.

L’ouvrage n’est donc pas à mettre forcément entre les mains des plus jeunes, les mots sont crus, les violences ne sont pas euphémisées, même si le dessin de Rigano atténue parfois l’insoutenable.
Cette adaptation dessinée de Lettres des animaux questionne le lecteur plus qu’elle ne souhaite susciter chez lui la culpabilité. L’album sera aussi apprécié par les amateurs de beaux dessins qui réussissent à être tout aussi parlant et touchant que les textes !

Par V. DEGACHE, le 1 juin 2021

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