LESTER COCKNEY
Une hongroise au Penjab

Affecté dans un fort situé à la limite frontalière du Pakistan et des Indes, Lester Cockney profite d’un repos bien mérité. Alors que le soleil frappe ardemment, il reçoit une missive d’Emma Pebbleton qui sollicite son aide pour soutirer des mains du Radjah de Chandistar son amie hongroise Ilona Von Horva’th-Pa’Ify séquestrée en son palais au Pendjab. Compte tenu du climat délétère qui existe entre les britanniques et ce haut personnage, Lester ne peut obtenir d’appui militaire et décide de courir seul au secours de la séquestrée. Parviendra-t-il à délivrer celle-ci sans casse, ça s’est fort peu probable !
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LESTER COCKNEY #3 – Une hongroise au Penjab

Nous quittons les montagnes enneigées de l’Afghanistan dans lesquelles nous étions depuis deux volumes pour nous retrouver aux Indes, sur un territoire surchauffé propice à la décontraction. Ce relâchement est tout relatif par rapport aux tensions qui subsistent dues à la présence militaire britannique qui tarde à alléger son emprise colonialiste.

Collant subtilement à l’Histoire, Franz lance son personnage anticonformiste et têtu dans une aventure légère dont le thème est la tentative de libération d’une jeune femme aristocrate détenue par un puissant radjah. Les péripéties s’enchaînent plaisamment au gré des différentes rencontres que peut faire Lester à travers une faune luxuriante et pas toujours amicale.

Franz s’amuse à nous présenter, en sus de Lester, deux jeunes femmes aux caractères bien trempés issues d’horizons très différents. L’une, pur produit du terroir, possède une détermination et un franc-parler dont l’irlandais ne peut que se réjouir. L’autre, issue d’un rang bourgeois, possède un sang froid et une authenticité verbale qui a le don de déstabiliser efficacement celui qui la retient.

La polyvalence dont témoigne Franz est formidable. Si le scénario est somme toute agréable, les graphiques sont quant à eux somptueux et traduisent un respect irréprochable des proportions. Le réalisme des situations est bouleversant par son authenticité et sa justesse. Le travail qu’il produit est loin d’être ordinaire et parvient à nous déraciner sans problème. Relevés par les belles couleurs de Gabrielle Horvath, ses dessins d’un classicisme saisissant ont de quoi transcender le lecteur le plus exigeant.

Admirable et dépaysant !
 

Par Phibes, le 4 février 2008

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