LESTER COCKNEY
Les conjurés du Danube

Ilona, Taranna et Lester arrivent aux termes de leur périple en franchissant le seuil du pays d’origine de la vicomtesse, la Hongrie. Mais, la présence de l’armée autrichienne rend difficile la circulation à l’intérieur de ce pays. Lors d’une rixe villageoise, Lester tue par mégarde un officier et doit presser le pas pour atteindre le château d’Ilona. Reconnaissant d’avoir ramené sa fille au bercail mais craignant des représailles envers sa famille, le père de celle-ci mandate Lester de convoyer contre rétribution des fontes scellées jusqu’à Budapest pour les remettre à un groupe de conspirateurs. Il va de soi que la mission ne va pas être aisée.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LESTER COCKNEY #6 – Les conjurés du Danube

Enfin, l’intrépide Ilona est arrivée chez les siens. Malheureusement, la Hongrie de 1846 n’est pas une nation autonome. Subissant le joug pesant des troupes militaires autrichiennes, un courant de rébellion pour l’indépendance nationale parcourt le pays dont les principaux incitateurs sont Lajos Kossuth, Sandor Petofy… Franz, respectueux de la grande Histoire, nous fait en prologue de sa fiction, un petit résumé de la situation politique de ce petit territoire bien malmené et pour bien coller à celle-ci fait adroitement intervenir ces personnalités au sein des aventures de Lester. Hormis les deux personnages historiques cités plus haut, on croisera à plusieurs reprises le chemin de Franz Liszt, compositeur renommé dont les différentes apparitions amèneront une bouffée d’oxygène à nos fuyards.

La fuite en avant dont il est question et qui concerne l’irlandais et la jeune penjâbi est très prenante. Au rythme des dénonciations et des nombreuses empoignades, ce road movie s’appréhende dans une grande simplicité. Dû certainement à la présence des deux jeunes filles qui accompagnent Lester, les bons sentiments et les surprises sont pléthores et nous témoignent d’une aventure romanesque très plaisante. L’action est bien sûr au rendez-vous quant aux courses-poursuites dont fait l’objet le duo atypique.

Le travail graphique prend toute sa place dans cet album par la façon dont Franz dépeint la campagne hongroise. Les décors sont d’une qualité historique superbe dans lesquels ses personnages n’ont aucun mal à évoluer. Leurs expressions sont bien ressenties et possèdent une force qui ne peut que vous attirer. La générosité qui en découle encense le résultat. De plus, en dessinateur attentionné, il pousse le vice à représenter les différentes personnalités historiques sous leurs vrais visages.

Allez, les retrouvailles sont loin d’être idylliques. Tant mieux, ça met un peu plus de piquant et le Szürkebarát n’en sera que mieux apprécié.

Par Phibes, le 7 février 2008

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