YEUX DE PANDORA (LES)
Les yeux de Pandora

Pandora est apparemment une jeune femme sans histoire, si l’on excepte les crises de folie qu’elle a pu avoir quelques années auparavant et pour lesquelles elle a suivi une thérapie.
Mais, alors qu’elle rentre d’une soirée où elle fêtait les dix-huit ans d’une amie, elle est enlevée en pleine rue. Elle se retrouve en Turquie avec un homme qui lui annonce qu’il la ramène à son vrai père, un criminel recherché par la moitié des polices du globe.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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2 avis sur YEUX DE PANDORA (LES) #1 – Les yeux de Pandora

La dernière page tournée je me rend compte que cette lecture a dû me prendre moins de 20 minutes, alors en effet cela n’a rien d’un critère de qualité, mais cette remarque me permet de bien appuyer sur le fait que l’intrigue n’est pas très complexe malgré tout, et une fois le principe bien compris on se contente d’assister à une suite de scénettes qui servent à peine à rajouter du relief à l’histoire !
Bon, le scénario, sans être exceptionnel, est tout juste sympa, assez basique même, une magnifique jeune femme, des parents vieillissant un peu dépassés par les colères de la belle, un enlèvement, un autre père mystérieux etc. Le gros soucis c’est que rien n’est vraiment approfondi, sur ces fameuses colères hystériques, on n’en sait pas plus, par exemple ! Ce qui fait qu’à la finale, d’un concept qui aurait pu amener des tas de trouvailles, des secrets eventés etc, les auteurs n’ont pas vraiment creusé le truc et du coup on en ressort avec un arrière gout de pas assez !
Les dessins de Manara sont assez bons, je trouve, très fouillés même à certains endroits, par contre je trouve ses personnages trop deshumanisés, sans vie, sans expressions, même les grimaces de rage me paraissent grotesques. Mais ça n’a rien de bien terrible car Manara a toujours eu du mal à vraiment faire vibrer ses personnages ! Alors oui la belle Pandora est belle, elle a de superbes jambes et tout le reste est du même registre, mais elle se déplace comme une gravure de mode qui défile, qui se dandine, on pourrait presque s’imaginer que finalement tout le scénario ne serait qu’un pretexte pour amener cette belle dans des situations gentiment voyeuses !
Finalement cet album se lit bien, c’est rapidement digéré et on passe vite à autre chose mais néanmoins on passe un moment sympa, sans prétention, et on espère que Manara saura trouver un vrai projet, bien riche ou il continuera à s’éclater.

Par FredGri, le 12 avril 2007

Manara est de retour pour un livre plus sage qu’à l’accoutumée. Certes, son héroïne est une superbe femme comme il aime tant à dessiner et il ne manque jamais une occasion de valoriser les formes sculpturales de Pandora au cours du récit. Mais il s’arrête là et les amateurs de l’érotisme « made in Manara » en seront cette fois pour leurs frais.

Nous voici donc plongés dans une histoire de fille naturelle et d’intrigue policière. Qui a enlevé Pandora ? Pourquoi son vrai père voudrait-il la revoir après avoir disparu pendant près de vingt ans ? Je ne dévoilerai évidemment pas les réponses à ces questions mais tous ceux qui ouvriront le livre comprendront vite. L’intrigue est en effet assez rapidement éventée et elle repose sur un scénario peu vraisemblable. Mais ce n’est pas forcément un critère puisqu’il existe bien des histoires irréalistes et néanmoins captivantes.

Plus ennuyeux, les scènes s’enchaînent sans apporter un réel intérêt à l’histoire. Quant aux personnages, ils ne sont guère traités en profondeur, à part le fameux père inconnu qui – chose inattendue – est un des rares protagonistes à apporter un peu d’humanité au livre. Pandora, elle, semble subir sans trop souffrir ce kidnapping, dévoilant un étonnant manque d’émotion (flagrant lors de son réveil en Turquie).

Autant dire que l’on a vu plus thriller plus fourni. Il doit avant tout son salut au talent de dessinateur de Manara. Mais cela peut-il suffire ?

Par Legoffe, le 27 mars 2007

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