VOILES (LES)
Orient

 
Ses deux sœurs s’apprêtent à se marier, mais Françoise, elle, va quitter le Paris mondain de cette fin du dix-neuvième siècle sous l’impulsion de son père qui, en l’envoyant en Egypte à la recherche d’une expédition cartographique pour remettre à flot certaines de ses affaires, va aussi envoyer sa fille la plus revancharde dans des contrées dont la beauté va littéralement la happer…
 

Par sylvestre, le 1 juin 2011

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Notre avis sur VOILES (LES) #1 – Orient

 
Les maîtres mots devaient sans conteste être ambiances, culture, voire exotisme, et dès les premières planches de cette bande dessinée, c’est dans des décors dans lesquels on croise des grands noms de la fin du dix-neuvième siècle que l’on est invité. Rapidement, ensuite, c’est une séquence très érotique, voire pornographique, qui démontre qu’en plus de l’ambiance mondaine des salons et de celle, artistique, des lieux de culture, c’est aussi à l’ambiance secrète des alcôves qu’il faut s’attendre au détour d’une page ou de l’autre. Enfin quand Françoise part pour l’Egypte (on est dubitatif quant à la facilité avec laquelle elle accepte la mission confiée par son père, soit dit en passant), il est clair que les auteurs veulent également nous enivrer avec les couleurs, les luminosités et les parfums de l’orient ; mot choisi d’ailleurs comme titre de cet album.

Malgré ces nombreuses bonnes intentions, et malgré le grand renfort de scènes qui plairont aux plus voyeurs d’entre nous, la comparaison de ce tome 1 de la série Les Voiles avec ceux de la série Djinn d’Ana Miralles et Jean Dufaux est vite faite, et il ressort que la compétition risque de faire beaucoup de mal à cet album (signé Ersel au dessin, Renot au scénario et Aurélie Lecloux aux couleurs) qui peine à séduire vraiment. Même les dessins dans lesquels les ornementations orientales auraient pu être finement reproduites et donner encore plus de relief aux vignettes concernées se montrent approximatifs dans leur finition : quel dommage !

Il est clair que les auteurs de cette série Les voiles ont voulu frapper fort dès le début et imposer d’entrée une sensualité incontournable et envoûtante ; sensualité qui devrait avoir la part belle aussi dans les tomes suivants. Mais sans doute aurait-il mieux fallu qu’ils construisent le début de leur saga avec un peu moins d’empressement à vouloir éveiller nos sens… Qui trop étreint mal embrasse !
 

Par Sylvestre, le 6 juin 2011

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