VENTS DE LA COLERE (LES)
Tome 2

Gen Rokkôji s’est fait enfermer dans un hôpital psychiatrique où l’on apprend que seuls des personnes sans attache se retrouvent. Bien que le directeur de l’établissement fasse tout de même rapidement le rapprochement entre le jeune nouveau détenu et son père, militaire émérite, Gen ne lui laissera pas le temps de changer quoi que ce soit : avec un co-détenu, ils s’évaderont. Gen retournera chez ses parents où il retrouvera Yuki, qu’il aime, et son frère, trop prématurément revenu du Cambodge où il était en guerre…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VENTS DE LA COLERE (LES) #2 – Tome 2

Après un tome 1 qui présentait peut-être quelques difficultés quant à l’environnement politique, ce tome 2 est une suite qui m’a semblée bien plus facile à lire. Toujours aussi intéressant, le récit est composé de tableaux dynamiques se succédant avec un rythme entraînant. L’action est de la partie aussi : entre évasion par la fosse sceptique de l’hôpital et épouvantable drame familial, tout cela sur fond de manipulation politico-stratégique, faites votre choix…

Au centre de cette manga se retrouvent encore ces rapports tendus, hypocrites, mais si historiquement intimes entre les japonais et les américains. Ces derniers ont effectivement dans l’histoire fait bâtir au Japon un complexe industriel duquel les Japonais n’auraient jamais rien su sans le sang-froid d’un de leurs gradés qui a osé lever la voix. Ce complexe a (eh, forcément !) rapport avec la fameuse malédiction de Moiké, ainsi qu’avec le drame qui s’est joué dans la famille de Gen autour de son frère revenu atrocement mutilé suite à un "accident".

Les vents de la colère a bien cette portée politique et revendicative qui a fait son succès et qui a valu tant d’ennuis à son auteur. Cette politique-fiction fut à une époque une lecture incontournable au pays du soleil levant et a semble-t-il ouvert les yeux à beaucoup de Japonais sur le monde qui les entoure et sur les enjeux géopolitiques de leur pays.

Avec ce volume, c’est un diptyque qui prend fin. Servi par un dessin agréable auquel on s’habitue de plus en plus au fil des pages et concentré comme il l’est, sur deux tomes, ce récit n’en est que plus fort.

Par Sylvestre, le 13 décembre 2006

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