THANATONAUTES (LES)
Le temps des bricoleurs

Lors d’une conférence de presse, le Président de la république française est victime d’un attentat, un forcené lui loge une balle en pleine poitrine.
Dans l’ambulance qui le conduit à l’hôpital, il va vivre une expérience de mort imminente. Violement secoué par cet instant où il a ressenti son corps se dédoubler, l’un gisant mort sur la civière, l’autre s’élevant dans les airs durant quelques secondes, il charge son ministre de la recherche de prouver scientifiquement qu’il ne s’agit nullement d’une hallucination.

Par olivier, le 22 septembre 2011

Notre avis sur THANATONAUTES (LES) #1 – Le temps des bricoleurs

La mort et surtout ce qu’il advient après est peut-être le mystère qui interroge le plus l’humanité. Chaque religion apporte sa propre réponse, rassurante ou terrifiante en fonction des dogmes, mais personne n’est jamais allé explorer ce territoire inconnu, cet "ultime continent" d’où les post comatiques ramènent quelques vagues réminiscences, long tunnel, petite lumière, vie entière qui défile en quelques secondes.
En toute discrétion et sur un bien maigre budget détourné, le ministre Mercassier, bien que totalement incrédule, accepte la mission qui lui est confiée : monter une équipe de scientifiques chargée d’explorer le territoire post mortem en mettant de coté tout a priori ou catéchisme.
Le premier scientifique recruté est un chercheur du CNRS, Raoul Razorbach. Fasciné depuis son enfance par la mort et persuadé que l’au-delà dissimule un mystère, c’est avec enthousiasme qu’il se jette dans l’aventure. Recrutant des volontaires parmi des condamnés à la prison à vie, il va en faire des thanatonautes, des explorateurs de la mort.
Il va tenter d’entrainer dans cette aventure Mickael Pinson, son meilleur ami d’enfance devenu médecin avec qui il partageait cette passion séculière.

Quand un roman de Bernard Werber, est adapté par Eric Corbeyran, on peut s’attendre à du lourd, de l’aventure, de l’érudition, un soupçon de fantaisie et d’humour. Les Thanatonautes ne déroge pas à la règle et ce premier opus pose très lisiblement les bases d’une aventure étrange, d’une odyssée fantastique vers un territoire inconnu. Science et philosophie, religion et matérialisme vont se côtoyer et s’affronter dans ce voyage où les nouveaux explorateurs, à l’instar des Lindenbrock ou des Saknussem de Jules vernes, vont peut-être découvrir un nouvel et étrange continent.

Le dessin réaliste de Pierre Taranzano, dont on a pu apprécier le talent dans les Portes de Shamballah, donne toute son énergie à cette aventure qui, dans un tome de mise en place des personnages et de l’intrigue, démarre très fort.
Son trait expressif traduit fort bien les sentiments des protagonistes et les caractères très différents des deux principaux personnages et, quand ça cogne, on a mal pour eux.

Je suis séduit sans aucun doute par ce premier tome d’une aventure qui, je l’espère, nous entrainera fort loin, dans un domaine où l’imagination des auteurs peut réellement tout inventer, jouant allègrement avec les dogmes, les croyances et les peurs.

Par Olivier, le 22 septembre 2011

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