SURVIVANTS DE L'ATLANTIQUE (LES)
L'île de la liberté

Après avoir purgé 4 nouvelles années à la prison du Temple, Yann le Scorff est libéré à la demande du premier Consul Bonaparte fraîchement nommé, pour avoir sauvé précédemment sa future épouse, la Comtesse de Beauharnais. Retrouvant une nouvelle fois sur son chemin Kerbeuf devenu surintendant de la Marine, Yann est nommé Capitaine d’escadre avec pour mission de faire tomber Toussaint Louverture établi à Saint-Domingue. De plus, compte tenu que la nation a besoin de fonds, Napoléon lui demande de retrouver le fameux trésor de Kermadec. Ayant obtenu des nouvelles rassurantes de sa proche famille, le nouveau capitaine quitte Saint –Malo avec la ferme intention de désobéir aux ordres et de trouver coûte que coûte le trésor pour en faire bénéficier ses compagnons malouins d’infortunes, les gueux, à savoir les survivants de l’Atlantique.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SURVIVANTS DE L’ATLANTIQUE (LES) #3 – L’île de la liberté

C’est avec une couverture superbe et quelque peu évocatrice (du moins pour la réédition) que Jean-Yves Mitton poursuit, tout juste six mois après "La route des esclaves", les aventures maritimes de son remuant Yann le Scorff. Marin-cartographe aux idées bien arrêtées, ce dernier, incarcéré une nouvelle fois, recouvre la liberté pour se lancer, enfin, dans la quête au trésor dont il a été question durant les deux premiers épisodes sans pour autant avancer d’un iota. C’est le premier Consul qui va lui donner l’occasion de partir dans ces nouvelles péripéties, le parachutant responsable de trois bateaux pour deux missions décrétées.

Il est toujours plaisant de croiser, lors des différentes lectures d’albums en bandes dessinées, des personnages illustres qui ont marqué de leur empreinte indélébile l’Histoire. Jean-Yves Mitton a pris le parti (c’est très courageux de sa part) de faire intervenir les plus hautes personnalités des 18 et 19ème siècles tels Napoléon, Fouché (ministre de la police), Talleyrand (ministre des affaires étrangères), la Comtesse de Beauharnais, Toussaint Louverture (gouverneur de Saint-Domingue)… Les rencontres sont donc très intéressantes, même cocasses par le ton entier utilisé.

Le travail graphique est également à saluer pour la représentation de cette époque troublée par les changements de régimes. Les tenues vestimentaires du 19ème sont largement restituées tout comme les intérieurs des Tuileries sont suffisamment explicites. Toujours fidèle à sa façon de se focaliser sur le naturel et la crudité de certaines scènes, l’artiste attise les émotions les plus diverses.

L’atlantique parviendra-t-elle à délivrer tous ses secrets ? Rien n’est moins sûr. Yann le Scorff est le seul, semble-t-il, à pouvoir les décrypter et à mener tous les survivants à cette époque dans cette quête où la liberté prime sur tout.

Par Phibes, le 1 août 2008

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