REINES DE SANG (LES)
Tseu Hi, la dame dragon

Xhingzen, jeune fille de 15 ans, issue d’une noble famille mandchoue, désespère son père par sa conduite légère. Ne sachant plus quoi faire avec cette jeune fille dont les écarts et le caractère emportent sa colère, il l’envoie au palais Impérial en espérant qu’elle sera recrutée comme concubine.
la route de Xhingzen va croiser celle d’un jeune mendiant, Li Lieng Ying qui, pour sortir de sa condition d’enfant de la boue, de miséreux, va choisir une voie irréversible. Sa rencontre fortuite avec le grand Eunuque Impérial lui font choisir le chemin de la castration afin d’accéder au Palais et s’assurer qu’il n’aura plus ni faim ni froid.

Par olivier, le 3 mai 2015

Notre avis sur REINES DE SANG (LES) #1 – Tseu Hi, la dame dragon

Les deux jeunes gens se retrouvent au palais, Xhingzen qui n’a qu’un espoir, celui d’arriver, au moins pour une nuit, dans le lit de l’Empereur. Le jeune homme, lui, vise la charge de grand Eunuque. Emplis de cette volonté de progresser, de cette rage de s’extirper de leur condition, les deux jeunes gens vont mettre en commun leurs connaissances et leurs dons naturels pour tracer leur chemin au sein du palais.

Le scénario de Nihoul, finement ciselé et magnifiquement orchestré, met en lumière les ambitions des deux protagonistes et leurs manœuvres pour parvenir à leurs fins et devenir les plus puissants acteurs de l’empire. Il leur faudra beaucoup de patience et une bonne dose de cynisme pour y arriver dans une Chine en plein bouleversement où s’affrontent les tenants du traditionalisme face au modernisme porté par l’Occident et où la guerre de l’opium prend une tournure extrêmement répressive et violente.
C’est un tumultueux maelstrom d’intrigues où le destin d’une jeune fille de bonne famille et celui d’un mendiant se retrouvent intimement associés à celui d’un immense empire.
Marche après marche, du lit au trône, leur ascension calculée, froide et sans scrupules au dépends d’un empereur faible dont l’esprit embrumé par l’opium et l’alcool a du mal à gérer son empire sera impitoyable.

Le dessin de Fabio Mantovani emporte le regard et l’attention du lecteur dans cette chine et ce palais impérial dont il restitue le luxe et le faste avec une précision et une élégance rehaussées par de chaudes couleurs.

Un album dense et riche dont il faut prendre le temps de savourer chaque case en attendant avec impatience le second volet de ce tragique et somptueux récit.

Par Olivier, le 3 mai 2015

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