La vie secrète de Marie-Antoinette

En août 1792, la Révolution est en marche. A la suite de la prise du Palais des Tuileries par les insurgés, le roi Louis XVI est déchu de ses prérogatives par décision de l’Assemblée législative. Tandis que le monarque et sa famille sont enfermés à la prison du Temple, Marie-Thérèse de Savoie de Carignan, confidente intime de la reine Marie-Antoinette, est entraînée à la prison de La Force. En ces lieux sinistres, l’aristocrate se voit malmenée physiquement par ses geôliers. Après moult sévices, elle entreprend l’écriture de ses mémoires. Elle se rappelle ce 17 mai 1770 à Versailles, au moment où Marie-Antoinette et le Dauphin Louis se réveillent de leur nuit de noce sans l’avoir consommée. Vite délaissée par son époux, la Dauphine cherche à s’autosatisfaire via des lectures libertines. Elle finit par rencontrer, lors d’un pénible lever protocolaire, Marie-Thérèse de Savoie qu’elle désigne comme seule apte à participer au cérémonial du matin. Très vite, naît une grande complicité entre les deux femmes qui va permettre à la future reine de France de s’initier aux plaisirs de la chair.

Par phibes, le 22 mai 2018

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Notre avis sur La vie secrète de Marie-Antoinette

Sous l’égide de la Maison Tapage nocturne, Pylate se nourrit de la rumeur publique de l’époque (18ème siècle) dénigrant la toute nouvelle reine de France Marie-Antoinette pour nous offrir un récit très fantasmé sur cette dernière. En effet, l’auteur a décidé de nous présenter l’épouse du roi Louis XVI par le petit bout de la lorgnette dans ses petits secrets au travers d’une initiation sexuelle particulièrement torride.

Même si on y voit très clairement une véritable inspiration historique (tout en usant d’un langage d’époque et en faisant de temps à autre quelques rappels authentiques, Pylate n’hésite pas à faire intervenir des personnages qui ont réellement existé et côtoyé l’illustre reine), le récit présenté, eu égard aux nombreuses scènes de sexes déclinées, se veut avant tout destiné à un public averti.

C’est par l’entremise d’une des favorites de Marie-Antoinette (en l’occurrence Marie-Thérèse de Savoie, princesse de Lamballe) et par ses mémoires (fictives) que Pylate nous ouvre l’intimité de la belle Marie-Antoinette et nous fait découvrir son apprentissage sexuel. A n’en pas douter, l’auteur manœuvre avec une certaine efficacité, se faisant fort d’exposer chaudement sans pudeur et crescendo les différents plaisirs de son ingénue (seule, à deux, à trois, à plus soif) jusqu’à la rassasier royalement.

Côté dessins, l’artiste réalise une belle prestation en noir et blanc. Hormis une certaine recherche historique au niveau des décors et des tenues vestimentaires, il met en avant les ébats de Marie-Antoinette, sans aucun tabou, dans un réalisme et surtout un esthétisme somme toute agréable.

De chauds plaisirs royaux que les(a)mateurs de secrets embrasés ne bouderont pas !

Par Phibes, le 22 mai 2018

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