PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Le murmure des grands arbres

Billy le Nantais et ses amis se rapprochent progressivement de la vallée bleue. Mais pour l’heure, ils se trouvent dans celle de la Saskatchewan, la terre des Crees, où malheureusement, règne la désolation. En effet, une épidémie de variole a décimé toute la tribu du chef Shakehanska. Il ne fait aucun doute que ce désastre est signé Crimbel, l’éternel adversaire de Billy qui retrouve en ces lieux marqués, sa compagne, Petite-Natte, en piteux état.
Par ailleurs, les anglais étant maîtres du Nouveau-Monde, ces derniers chassent progressivement les militaires français du territoire. Ne pouvant accepter cet ultimatum préjudiciable à ceux qui ont fondé une famille, le Père Casseignes intercède auprès du Gouverneur de la province de Québec. Ce dernier le renvoie sur de la Valette qui souhaite ouvrir un comptoir de la fourrure dans la vallée de la Saskatchewan. Fort de cette échappatoire, l’ecclésiastique monte une expédition sans retour possible regroupant plusieurs familles candidates à l’aventure.
 

Par phibes, le 12 août 2009

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #12 – Le murmure des grands arbres

Cet opus nous permet de revenir sur le vaste territoire semi sauvage du Canada du 18ème, suite aux péripéties rochelaises du tome précédent. L’on retrouve également notre petit groupe hétéroclite composé du coureur des bois Billy-le-Nantais, de l’ancien soldat irlandais Neil, de l’ancien esclave noir Scipion, du chef Cree Shakehanska et sa fille Crie-dans-le-vent, qui reviennent enfin sur les lieux où ils ont élu domicile, il y a quelques épisodes. Malheureusement, le retour au bercail n’est pas aussi heureux qu’il aurait pu paraître et les ennuis continuent.

En complément de ces péripéties, une nouvelle aventure ayant trait à un voyage organisé par un prêtre vient s’intercaler, délaissant celles de Benjamin, Louise et Tante Julia. Ayant une destination qui correspond à celle de Billy, l’on comprend aisément que cette convergence va être le théâtre de quelques échauffourées dont le couple Charles a le secret.

Le récit est loin d’être statique comme on peut s’en douter et nous permet d’assister à un road-movie ayant trait à tout un flot de personnages, en lutte contre les intempéries et également contre des évènements politiques qui jouent en leur défaveur. Quelques rebondissements bien amenés sont à recenser qui permettent de dire que l’épisode est plaisant à lire. Le contexte historique a toujours sa place et rappelle à nous au travers l’intervention de personnages qui ont marqué de leur passage le territoire canadien tel James Murray, gouverneur de Québec.

Ersel, quant à lui, tire son épingle du jeu, en fournissant des graphiques d’un grand réalisme historique. Il ne fait aucun doute que ce dessinateur a dû longuement se documenter pour restituer avec la précision qui le caractérise les superbes décors du Nouveau-Monde. Vues urbaines ou immensités sauvages enneigées passent sous son trait fin dans une représentation des plus admirables. Les protagonistes sont également bien restitués dans leurs costumes d’époque dont les couleurs ont été magnifiquement utilisées.

"Le murmures des grands arbres" est un épisode qui a son charme et qui ne se désassortit pas de l’ensemble de la saga.
 

Par Phibes, le 12 août 2009

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