PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Le grand Rendez-Vous

Benjamin Graindal a donc quitté la Louisiane pour participer, après sa mission de reconnaissance pour M de Choiseul, à l’expédition organisée par le négociant en pelleteries Pierre de Laclède vers le pays des Illinois. Ayant atteint Fort de Chartres, Benjamin, affublé de Bee Bee Gun, est pris dans l’effervescence du projet de création d’un nouveau comptoir de traite, Saint-Louis. Aussi, ne tarde-t-il pas à reprendre la route via le Missouri pour aller vendre ses fourrures au grand rendez-vous des trappeurs. Ce périple à travers ces contrées sauvages enneigées où le danger peut revêtir des formes insoupçonnées, non loin de la vallée bleue, va lui permettre de vivre un autre rendez-vous, inespéré celui-là, avec des personnes qui lui sont chères.

 

Par phibes, le 6 novembre 2011

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #18 – Le grand Rendez-Vous

Ce 18ème album préfigure, pour cette saga historico fictive, un évènement de choix. En effet, cet épisode est l’occasion de commémorer les 30 ans de la série initiée en solo par Jean-François Charles vite rejoint par Ersel et Maryse Charles, liée aux aventures d’un groupe de personnages épris d’un besoin de découverte, celui du nouveau monde.

Pour les besoins de ce nouvel opus, les époux Charles se sont attachés à structurer essentiellement leur récit autour de Benjamin Graindal et Louise "Petit Homme". Alternant les tranches de vie animées de chacun, les scénaristes nous intéressent évidemment à leurs péripéties aventureuses auréolées de joie et de drames au contact d’un territoire encore sauvage mais promis à une mutation prochaine. C’est ainsi que le côté historique inhérent à la série prend parfois le dessus au gré d’une forme didactique ludique. On assistera ainsi, dans la guerre qui oppose la France à l’Angleterre dans la conquête territoriale, à la création de la fameuse ville du Missouri Saint-Louis par le négociant français De Laclède. Par ailleurs, on apprendra ce qu’est un "sawyer" et la menace que constitue cette singularité de la nature.

Le plus intéressant dans cet épisode est qu’il signe enfin les retrouvailles inespérées des héros qui ont lancé l’épopée et qui se sont dispersés au fil du temps. Grâce à la maîtrise scénaristique des scénaristes, Benjamin Graindal, Billy le Nantais et Louise sont enfin réunis pour notre plus grand plaisir, suscitant ainsi, malgré certaines douleurs susurrées, une bonne dose d’émotions et une euphorie peu habituelle.

Ersel, quant à lui, reste maître d’un univers pictural historique remarquable colorisé avec soin. Le Nouveau Monde sous sa houlette est convaincant de par ses larges décors empreints d’une certaine pureté (de la vignette la plus petite à la plus grande, la beauté sauvage est de mise) et également par ses protagonistes aux tenues vestimentaires d’époque finement travaillées.

Un rendez-vous à double titre ne pas manquer (à condition toutefois de connaître la saga).

 

Par Phibes, le 6 novembre 2011

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