PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
La mort du loup

En cet été de l’année 1759, le Général anglais James Wolfe peine à faire tomber Québec. C’est alors que Mary Shirley, espionne de son état à la solde des offenseurs, vient proposer un marché au haut militaire qui lui permettra, en compensation de l’octroi à cette dernière du monopole sur le commerce de fourrures, d’aboutir dans ses desseins guerriers. Pendant ce temps, Benjamin Graindal est à la recherche de la renégate qui est à l’origine du viol de son ancienne compagne Louise. Il la retrouve chez Monsieur de Sainte-Ovide, un aristocrate français léthargique qui lui sert, à son insu, de couverture. C’est lors de cette dernière rencontre que Benjamin apprend enfin les réelles motivations de la traîtresse. Une course contre la montre s’engage alors dans laquelle le sort de toute une ville est mis en balance.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #6 – La mort du loup

"La mort du loup", titre évoquant par traduction verbale facile, la disparition du commandant des forces d’invasions anglaises, le Général Wolfe, clôture le premier cycle de cette saga historique portant sur les déconvenues territoriales et guerrières de tout un peuple francophone aspirant à la construction d’un monde nouveau.

Cet opus finalise l’évocation sanglante des affrontements auxquels se livrèrent, au 18ème, anglais et français pour la possession du territoire de la Nouvelle-France. Tactiquement, Québec en est la cible et reçoit de fait la vindicte militaire rouge. Fidèle à la chronologie des évènements dramatiques qui frappèrent ces lieux francisés, Jean-François Charles mène tambour battant son récit en respectant, historiquement parlant, les temps forts de l’invasion (décisions stratégiques, assauts déterminants…) et de la chute que l’on connaît.

Par ailleurs, en cette trame authentique et dense, il met fin, en laissant une petite pointe d’amertume, à la quête vengeresse de Benjamin Graindal concernant les machinations dont lui-même et son pays d’adoption ont été les victimes. A ce titre, ses personnages se retrouvent enfin ou réapparaissent pour notre plus grand plaisir mais de façon éphémère, afin de mieux nous préparer au prochain cycle qui s’annonce déjà.

La partie graphique développe assurément une sensibilité picturale dont Jean-François Charles est devenu l’évocateur incontesté. Grâce à son trait classique et gracieux, le lecteur se laissera facilement charmer par cette pléthore de vignettes finement travaillées et aux effluves historiques, dignes de tableaux de maîtres de l’époque.

Voilà un cycle bien rempli, plein de promesses qui ravira, sans aucun doute, les adeptes de récits mêlant Histoire et fiction. Si vous n’avez jamais abordé cette série, il est encore temps de vous transformer en pionniers pour cette belle aventure.
 

Par Phibes, le 29 juin 2009

Publicité