PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Crie-Dans-Le-Vent

En 1760, alors que la Nouvelle-France est sous le joug britannique, le trappeur Billy le Nantais mène, éloigné de toute civilisation, le parfait amour avec sa compagne indienne "Petite Natte" et son fils. Par un heureux hasard, il reçoit, grâce à Frère Elzéard, un moine itinérant, des nouvelles de Louise, Julia et Thimoléon, ses anciens amis dont il a été séparé et qui se trouvent dans la vallée giboyeuse et verdoyante de la Saskatchewan. Mais cette tranquillité à laquelle tous ces colons goûtent depuis l’arrêt des combats entre français et Anglais est toute relative car d’autres assauts se préparent, plus ciblés, par des partis Chippewas menés par Ugly, un chef de guerre sanguinaire.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #7 – Crie-Dans-Le-Vent

Quelques 4 ans après "La mort du loup", Jean-François Charles repart pour un deuxième cycle de sa saga des "Pionniers du Nouveau Monde", remettant en selle les personnages qui se sont croisés et décroisés à l’occasion des six premiers épisodes. Cette fois-ci, considérant le travail qu’il mène en parallèle sur sa série "Fox", l’empêchant de tout assumer, il confère à Ersel tout pouvoir pour s’occuper de la partie graphique.

Ainsi, nous émigrons à nouveau vers les territoires immenses canadiens, au travers des nombreuses péripéties vécues séparément ou communément par Billy le Nantais, le fameux coureur des bois, et la belle Louise. A cet égard, et depuis l’issue de la conquête menée par James Wolfe, la physionomie de l’adversaire a changé puisque, maintenant, c’est l’autochtone dont il va falloir se méfier et plus particulièrement des Chippewas.

Les aventures contées qui restent dans la lignée des précédentes ont leur charme et leur temps fort, reflets historiques d’un quotidien très mouvementé auxquels étaient soumis les fameux colons et qui met sans arrêt sur la brèche leurs frêles existences. Certes, il n’y a rien de bien tonitruant, scénaristiquement parlant. La seule originalité réside surtout dans la relation fraternelle qui se met en place entre la colon Louise (qui gagne en maturité puisqu’elle agit en tant que responsable d’une maisonnée) et celle qui se fait appeler "Crie-Dans-Le-Vent".

Bien sûr, l’équipée est incomplète puisque manquent à l’appel, en cet épisode, Benjamin Graindal et Bee Bee Gun. Ces derniers feront parlés d’eux à coup sûr, dans le prochain tome.

Pour une première incursion dans la saga, Ersel ("Médée", "Disparitions", "Claymore"…) s’en sort fort bien puisqu’il réalise un dessin réaliste et détaillé qui s’inscrit dans la parfaite droite ligne franco-belge et qui cale à peu près avec celui de Jean-François Charles. Bien sûr, la différence reste encore assez notable car Jean-François Charles possédait son propre style (charmeur et subtilement vieillot).

En route vers les grands espaces de la Saskatchewan, là où Louise et les siens se sont installés et où de nouvelles péripéties les attendent. A réserver aux amateurs de la conquête du nouveau monde qui ont déjà parcouru le premier cycle.
 

Par Phibes, le 12 juillet 2009

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