PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Comme le souffle d'un bison en hiver

A la suite de l’assaut de la "cantine salope", Crie-dans-le-vent et Neil ont été capturés par Ugly, le terrible chef chippewa. Mais à la faveur d’un moment d’inattention, ils arrivent à faire faux bond et à rallier un de leurs compagnons d’infortune, Nicolas. Ensemble, alors que les anglais se préparent à semer la discorde entre tribus de l’ouest et français pour le monopole de la fourrure, ils se décident à retourner au lac des pélicans. Malheureusement, Nicolas et ses amis y trouvent le désarroi et, suivis de prêt par Ugly et sa bande, se doivent d’en découdre devant les yeux ébahis de Billy le Nantais et ses compagnons. En parallèle, Benjamin Graindal et Bee Bee Gun sont à la Cour du Roi de France afin d’obtenir l’appui nécessaire pour réorganiser le commerce de la fourrure à la Nouvelle France. Mais, malheureusement, Craps et Mary Shirley se préparent à sévir dans l’ombre.
 

Par phibes, le 23 juillet 2009

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #10 – Comme le souffle d’un bison en hiver

L’animation que le précédent épisode ("La rivière en flammes") avait suscitée avec l’attaque d’une cantine sur un lac, retombe dans celui-ci et laisse place à une course-poursuite un peu moins endiablée et propice à des aveux de manigances anglaises peu louables pour obtenir la mainmise sur la traite de la fourrure. Elle se fait aussi le reflet de l’existence difficile que menaient les fameux coureurs des bois, contrariée par des coups du sort souvent imparables.

En cet opus, si historiquement, Jean-François Charles, appuyé par son associée Maryse, tient toujours la barre, il n’en demeure pas moins que ces derniers intègre à leurs péripéties une part de fantastique (soft, certes) mais en adéquation avec les croyances indiennes. De fait, on peut être surpris par la tournure des évènements au lac des pélicans dont Crie-dans-le-vent est à l’origine. De même, on obtiendra des réponses intrigantes quant à la survie de Louise suite à son accident de l’épisode antérieur grâce à une rencontre qui, de par sa nature, relancera, l’aventure pour cette dernière.

L’on recroise donc, pour les besoins de l’aventure, tous les personnages (gentils et méchants) qui ont lancé la série, dans des situations se déroulant en parallèle et qui, au gré de leurs vicissitudes reviennent de temps en temps vers leurs points d’origine (la cabane de tante Julia). Par ailleurs, on attend avec impatience le retour de Benjamin qui n’en finit pas de circuler sur le continent européen.

Les dessins d’Ersel conservent leur fraîcheur et bénéficient d’une définition bien sympathique empreinte d’un classicisme qui correspond parfaitement au style historique. L’on conviendra que ce dessinateur se complaît dans les décors canadiens qui, de jour comme de nuit, sont d’une grande beauté.

Sans pour autant atteindre le pas de charge d’un bison, ce dixième épisode donne un certain souffle à la série de par ses consonances historiques.
 

Par Phibes, le 23 juillet 2009

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