LES PIEDS NICKELES
Voyagent

Sur le sol américain, les Pieds Nickelés se font un devoir, au moyen de nombreux subterfuges, de profiter de la crédulité de leurs victimes pour faire les 400 coups. De savants atomistes à acteurs de cinéma, les rois de la filouterie s’en donnent à coeur joie pour détrousser leur prochain, quelle que soit sa nationalité.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #57 – Voyagent

S’il est des voyages qui forment la jeunesse, ceux qu’effectue la joyeuse triplette est assurément pour confirmer leur aptitude à détrousser sur n’importe quel territoire, fut-t-il gigantesque tels les Etats Unis.

Grâce à cet épisode, un retour en arrière est opéré par la Société d’Edition Parisienne pour remettre au goût du jour (celui de 1965) une aventure réalisée précédemment dans les années 30 par celui qui fut à l’origine des 3 roublards, Louis Forton et auteur d’une vingtaine d’aventures. Sans aucun doute, ses péripéties à la sauce américaine des années de la prohibition sont d’une très grande naïveté et s’enchaînent à grande vitesse. Elles sont le témoin d’une scénaristique basée uniquement sur l’envie de faire rire sans pour autant produire des histoires alambiquées.

Veissid se vautre grassement dans cette ambiance délurée dans laquelle les Pieds Nickelés sont passés maîtres et correspondant, semble-t-il aux aspirations du public du début du siècle (20ème). Le style a certes bien vieilli et peut sembler aujourd’hui désuet. On suivra donc avec une certaine curiosité ces drôles d’aventures qui amuseront les nostalgiques de ces personnages sympathiques.

Le travail graphique de Louis Forton est agréable, très stylisé de par l’apparence de ces personnages multiples à la même taille. Le trait employé est simple, caricatural, empreint d’un humour naïf et quelque peu enfantin. On reconnaît facilement les 3 protagonistes principaux grâce à leurs particularités physiques désormais de notoriété publique (Croquignol a un long nez, Filochard à un couvre œil et Ribouldingue a une barbe fournie).

Un sympathique voyage en guise de clin d’œil au père des champions du vol de goussets et pampilles rutilantes.

Par Phibes, le 17 août 2008

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