LES PIEDS NICKELES
Sur la route du pétrole

En pleine pratique hindoue pour compenser l’envie de manger, les Pieds Nickelés sont conviés au Koweït par un oncle à Filochard qui sollicite leur aide dans le pompage de pétrole. Si les trois larrons sont emballés de quitter leur misérable situation, ils se heurtent à un problème à l’échelle planétaire : comment se rendre à l’autre bout du monde ? Mais cette question va vite être élucidée car si les Pieds Nickelés n’ont pas (pour l’instant), du pétrole, ils ont en revanche beaucoup d’idées, pas forcément nettes mais efficaces !

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #73 – Sur la route du pétrole

Les Pieds Nickelés prennent la clé des champs pour atteindre les espaces désertiques du Koweït dont le sous-sol regorge d’une matière première qui ne demande qu’à être exploitée. Fort d’un lien de parenté révélé (pensez donc ! Un oncle non pas d’Amérique mais d’Asie), les 3 globe-trotters laissent tomber planches à clous et méditations hindoues pour se ruer vers l’or noir que leur tend un oncle tombant à pic.

Pour cette occasion, Jean-Pierre Moraine succède à Duc en réalisant une aventure exotique débridée venant en préambule du premier choc pétrolier de 1973. Ce dernier ne plaint à aucun moment les péripéties loufoques que doivent traverser Croquignol, Filochard et Ribouldingue, à commencer par le grand bond qu’ils doivent exécuter pour atteindre leur destination. Partis à pieds, il ne fait aucun doute que les Pieds Nickelés ne sont pas prêts d’arriver, surtout que ni l’auto-stop, ni l’avion ne semblent, au départ, leur porter chance. Et c’est là que le coup de plume averti et humoristique de Jean-Pierre Moraine s’active magiquement, donnant un gros coup de pouce à ses personnages en leur faisant croiser le fils capricieux du souverain poussif du Marisastan, Oazis 1er.

Sans détournement, on peut affirmer que l’aventure est on ne peut plus animée et tend à penser que le scénariste est loin de tomber en panne d’idées farfelues pour permettre aux sympathiques émigrants de retrouver l’oncle Armand. La bonne humeur est de mise dans cette équipée et devrait se communiquer sans équivoque au lecteur.

Le trait de Pellos se débride au point de déborder souvent des vignettes. Le découpage des planches est également osé tendant à confirmer la volonté des auteurs de se lâcher complètement. Les textes hors dialogues qui habituellement accompagnent les dessins disparaissent pour laisser la place à leur expressivité. Sans rentrer dans une recherche excessive du détail, Pellos exhibe généreusement ses personnages d’un geste direct et rapide.

Après un 37ème tome dans lequel les Pieds Nickelés s’autoproclamaient "Rois du pétrole", ces derniers prouvent dans ce nouvel épisode qu’ils ont de l’énergie à revendre et la bosse des affaires. Un road-movie qui a l’avantage de carburer !

Par Phibes, le 16 novembre 2008

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