LES PIEDS NICKELES
Rempilent

Dans l’espoir de cambrioler un château cossu, les Pieds Nickelés s’improvisent croquemorts non sans avoir au préalable échapper à la vindicte policière. Si l’opération de nettoyage vire en leur défaveur, concurrence oblige, leur fuite leur permet de s’accaparer d’un car et, par ce biais, décident de monter aux sports d’hiver. Profitant des avantages que peuvent leur procurer les transports en commun, ils se retrouvent, une fois de plus, "coursés" par la maison poulaga. Ils s’expatrient, alors, dans le midi pour se retrouver au cœur d’une manifestation de conscrits. Pris à parti inopinément, Ribouldingue est intégré de force à la caserne sur laquelle les deux autres compères vont fondre sans retenue pour libérer leur camarade.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #93 – Rempilent

Après 3 mois de répit, Montaubert repart de plus belle avec trois nouvelles aventures de son trio de choc représentant l’opportunisme avec un grand O. En effet, Croquignol, Filochard et Ribouldingue sont des individus qui n’ont certes pas inventé le fil à couper le beurre mais ont, dans leurs mauvais coups, le gros avantage de profiter du moment présent. De fait, par le biais de leur père spirituel, ils se décarcassent, souvent au travers d’une préparation minimaliste et rocambolesque, pour tenter de subtiliser la substantifique moelle dont ils sont friands à savoir l’argent facile. Si le geste n’est pas beau, la morale est toutefois sauve et c’est souvent, les poches vides et le sourire toujours aux lèvres, qu’ils repartent après leur forfait.

Cet album n’échappe pas à la règle. Aussi, il est l’occasion de voir évoluer nos sympathiques roublards dans de nouvelles dispositions tel que croquemorts, chauffeurs de car et militaires. Le burlesque est comme il se doit bien mis en avant et se ressent dans toutes les planches. Au passage, ces aventures égratignent les représentants de l’ordre et de la rigueur dans une vision caricaturale qui ne laisse pas insensible.

Dans un découpage original dont il s’est fait peu à peu le maître d’œuvre, Pellos utilise son trait énergique à bon escient. Si les pieds de nos chers roublards sont nickelés, la plume de ce dessinateur en est tout le contraire. En effet, toutes les situations passent sous son trait vaudevillesque et sont restituées sans équivoque dans une forme rapide et très explicite. La galerie de personnages qu’il expose au gré des vignettes dégage une réalité et un humour qui est des plus cocasses.

Si les Pieds Nickelés ont décidé de rempiler, ce n’est uniquement que pour la bonne cause, celle de nous donner le petit plus qui nous permet de nous dérider et nous permettre, par la suite, de repartir du bon pied (nickelé, pourquoi pas ?).
 

Par Phibes, le 9 avril 2009

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