LES PIEDS NICKELES
Marins-pêcheurs

Disposant d’un capital non négligeable, les Pieds Nickelés se transforment en receleurs de diamants. En guise de couverture, ils acquièrent sur la commune portuaire de Fécamp, un bateau de pêche. Toutefois, afin d’éviter d’attirer les curieux et les gens de la profession, ils se décident à prendre la mer et parviennent à se distinguer en sauvant inopinément un couple de la noyade. Cet acte héroïque les propulse illico au sein de l’équipe dirigeante du syndicat de pêche. Fort de leur nouveau statut, ils se permettent quelques excès extraterritoriaux qui ne tardent pas à émouvoir les instances gouvernementales. Afin de désamorcer les tensions qui s’annoncent, les Pieds Nickelés sont alors envoyés en Afrique en tant que plénipotentiaires. Mais leur zèle légendaire et leur soif vénale ont tôt fait de les pousser à s’accaparer des richesses naturelles du pays qui les reçoit.
 

Par phibes, le 6 octobre 2009

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #115 – Marins-pêcheurs

Ce 115ème album annonce un changement (un gros !) dans les aventures des Pieds Nickelés. En effet, Pellos a laissé la main à Jicka (Jacques Kalaydjian) qui vient de sa patte enjouée donner vie à la triplette infernale.

Après avoir œuvré au plus profond des institutions financières, dans les salles de coffres enterrées, les trois roublards sont soumis, en cet épisode, au grand air et prennent de fait le grand large. Devenus marins-pêcheurs peu ordinaires, ils n’ont de cesse d’attirer l’attention sur leurs petites personnes en s’engouffrant dans des coups fourrés de tout bord.

Montaubert s’inspire bien sûr de l’actualité pour faire gesticuler ses trois personnages. Hormis l’ambiance des élections présidentielles de 1981, il vient lorgner sur le conflit des pêcheurs quant à la pêche en dehors des eaux nationales. Le trafic de diamants est le fil conducteur de ses aventures sympathiques qui, n’en doutons pas un seul instant, sont d’une légèreté scénaristique appréciable.

La bonne humeur est de mise tout au long de la bordée débridée de la clique nickeléenne dont on prisera avec délectation cette volonté omniprésente de jouir de l’instant présent sans crainte du lendemain. Agissant en opportunistes aguerris, ils nous entraînent dans une effusion de péripéties humoristiques dans lesquelles la naïveté de leur prochain a tendance à voler en éclat.

Les Pieds Nickelés retrouvent quelque peu la stature de leurs premiers amours au temps de Louis Forton et des débuts de Pellos dans la série. En effet, Jicka, qui intervient ici pour la première fois, donne à ses personnages une apparence plus petite, plus figée qu’à l’accoutumée. Si son style est certes différent des épisodes antérieurs, il conserve toutefois l’esprit général de la série. Son travail, à la fois détaillé (les arrière-plans sont bien remplis) et épuré quant à la représentation des personnages, est très agréable.

Au regard de ces nouvelles aventures, on ne peut que constater que, quel que soit les métiers auxquels ils s’essayent, les Pieds Nickelés ont toujours bonne mine.
 

Par Phibes, le 6 octobre 2009

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