LES PIEDS NICKELES
Et leur soupière volante

L’apparition d’objets volants non identifiés inspire les Pieds Nickelés au point de créer eux-mêmes leur propre soucoupe. Après une tentative d’arnaque de pigeons d’un genre plutôt faisandé, ils décident d’utiliser leur "soupière" pour tenter de créer la panique dans des bleds reculés et de récupérer à la louche le maximum de butin. Malheureusement, c’est la curiosité qui l’emporte sur l’effroi. De fait, les 3 pseudos martiens se rabattent sur une ville qui a, semble-t-il, subi ce genre d’invasion. Grâce au cochon prélevé lors d’un précédent raid, il crée la pagaille tant espérée. Mais leurs manigances qui intriguent le cercle scientifique est menacé par un despote d’Amérique du Sud.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #48 – Et leur soupière volante

Que peut-on faire avec une soupière si ce n’est un bon potage ! Loin de se "légumiser", nos trois sympathiques filous, qui repartent à l’assaut des portefeuilles rebondis, nous prouvent qu’il est possible de l’utiliser autrement que pour des besoins culinaires. De fait, Montaubert nous entraîne dans un velouté d’aventures délirantes dans lesquelles la crédulité des gens est, une nouvelle fois, mise à mal par la triplette infernale qui, pour l’occasion, se transforme en extraterrestre.

Stimulé par une actualité très fournie en faits divers volants, le scénariste touille généreusement dans son récit pour réaliser une équipée empreinte d’humour finement dosé. C’est avec délectation que l’on peut voir les Pieds Nickelés se décarcasser pour trouver la faille qui leur permettra d’amasser le pactole. S’improvisant fabricants de soucoupes ou martiens à la peau argentée, ils ne bénéficient pas forcément des effets escomptés. Le contact avec la gente rurale est excellent et reste, à mon goût, le meilleur moment de l’album. Celui-ci caricature gentiment et humoristiquement la France profonde des années 60. Utilisant le verbiage adéquat, Montaubert en fait une classe peut-être rustre, crédule et vénale mais très hospitalière.

Le trait de Pellos s’affine et s’affiche dans une précision inhabituelle. Les décors sont beaucoup plus denses et plus précis, réalisés dans des perspectives superbes. Les personnages ont une meilleure expression, prouvant que le dessinateur se bonifie au fil des épisodes. Par ailleurs, ce dernier semble se lâcher au point de vue format et se permet de réaliser des dessins pleine page d’une restitution admirable. Restent les couleurs qui malheureusement sont assez primaires mais qui ne déprécient pas pour autant la qualité générale de l’ouvrage.

Vivez en direct une rencontre d’un type plutôt spécial, celle d’un drôle d’équipage transporté par un aéronef pour le moins bizarre. A coup sûr, il y a anguille sous pierre !

Par Phibes, le 6 juin 2008

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