LES PIEDS NICKELES
Et leur fusée interplanétaire

La conquête spatiale, qui est à ses balbutiements, donne des idées à notre triplette infernale. En effet, sachant que bon nombre de personnes fortunées sont prêtes à payer le prix fort pour aller poser le pied sur la lune, les Pieds Nickelés décident d’organiser à leur façon ce fameux périple. Pour la circonstance, il s’adjoignent un faux savant slave et emberlificotent un constructeur de fusées sans avenir. Fort de la médiatisation de leur projet, les "poires" se ramassent à la pelle.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #40 – Et leur fusée interplanétaire

L’actualité de 1957 est fertile en faits divers. L’un des plus importants est le lancement par les russes de la sonde Spoutnik qui ouvre la voie de la conquête de l’espace. Montaubert profite de cette prouesse scientifique pour réaliser cet opus intitulé dans un premier temps "et leur fusée atomique" en y mêlant ses trois personnages. A grand fracas, les Pieds Nickelés vont encore une fois détourner à leur profit une situation exceptionnelle et profiter de la naïveté des gogos.

Toujours dans un humour très clean et sans autre intention que de nous faire rire, l’auteur nous transporte dans une escroquerie à grande échelle qui, à n’en pas douter, atteint les sommets de la loufoquerie. En effet, construire une fusée n’est certainement pas à la portée des pieds Nickelés et la faire évoluer, encore moins. L’ingéniosité, motivée par l’appât du gain, avec laquelle ils montent leur affaire est délirante et nous assure des situations totalement extravagantes.

Comme d’habitude dans la plupart des aventures du trio, la morale est sauve puisque le bénéfice de ces opérations illicites ne lui profite pas forcément.

On retrouve avec délectation le trait très caractéristique de René Pellos dans un style très enlevé et animé. Sa façon de caricaturer est superbe en faisant défiler devant nos yeux toute une kyrielle de personnages physiquement expressifs. De plus, il donne vie au décor en octroyant aux fusées, aux montagnes, à la lune, aux voitures des allures humaines.

Cet album constitue un bon moment de détente et a une curieuse façon de nous faire aborder la lune avec des magouilles plutôt terre-à-terre.

Par Phibes, le 26 septembre 2007

Publicité