LES PIEDS NICKELES
Et l'énergie

Alors que l’hexagone est en pleine récession économique, les Pieds Nickelés viennent à son secours en inventant un procédé qui permet de faire de l’essence à base de déchets ménagers ou à partir de cidre. Mais ces expériences ont tôt fait d’attiser la vindicte policière dû à quelques dérapages. Echaudés par ces péripéties et refroidis par les intempéries, le trio se met en ordre de marche pour faire la chasse au gaspillage et équilibrer, à sa manière, la distribution d’énergie. Cette pratique ayant été éventée et, à la limite du dépôt de bilan, les trois forbans se font alors embaucher par un couple de nantis dont le contenu du coffre-fort va subir un assaut en règle.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #87 – Et l’énergie

Pourtant vieux de plus de 34 ans, cet épisode lumineux reste toujours d’actualité. En effet, inspiré par la crise économique française de 1974 qui donna un coup de balai aux "trente glorieuses", Montaubert évoque dans sa verve humoristique un problème de société qui n’est pas sans rappeler celui que nous connaissons aujourd’hui. La pénurie énergétique (prix du carburant prohibitif, gaspillage calorique outrancier) est un thème qui n’engendre pas forcément l’allégresse mais qui, sous la houlette caricaturale du scénariste, n’est que coups pendables et galéjades nickeléennes.

Curieusement, dans les 2 premières péripéties, les 3 larrons oeuvrent pour la société puisqu’ils sont à l’origine d’une invention d’intérêt public et se soucient, par ailleurs, du sort de personnes dans le besoin (ce dernier cas n’est pas nouveau, la triplette l’ayant déjà prouvé à maintes fois). Aussi, on ne peut qu’adhérer à cette volonté altruiste de travailler pour le bien d’autrui. Malgré tout, après ces petits intermèdes sociaux, les Pieds Nickelés reviennent à leurs premiers amours pour grever les portefeuilles des gogos prêts à boire les boniments des trois roublards. Comme il se doit, les gags, dans lesquels la maréchaussée bénéficie d’une place de roi, abondent.

Après plus de 80 épisodes, Pellos ne connaît pas la panne quant au maniement de ses crayons. Son trait reste enjoué, burlesque, incisif et toujours animé d’intentions à prendre au énième degré. L’activité de ses personnages est débordante et donne un excellent entrain aux péripéties.

Cet épisode qui est bien bien délirant, ne fait certainement pas preuve de manque d’énergie.
 

Par Phibes, le 15 février 2009

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