LES PIEDS NICKELES
Contre les kidnappers

Ayant décidé de se ranger de leurs mauvais coups, les Pieds Nickelés proposent à la police marseillaise une coopération pour lutter contre le banditisme. Si cette offre suscite au départ quelques réticences de la part de la maison poulaga, la libération réussie du conseiller municipal Lapétanque parvient à la faire changer d’avis. Mais la cité phocéenne possède un vivier de malfrats à la dent rebelle et les Pieds Nickelés vont vite s’en apercevoir.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #79 – Contre les kidnappers

Exit les envies de peler les poires, les Pieds Nickelés se lancent ici au secours de la veuve et de l’orphelin "nantis" et vont même plus loin dans leur générosité en collaborant étroitement avec celle qui en principe les poursuit inlassablement, la marée chaussée.

Montaubert assagit donc ses personnages dans cet épisode, tout en conservant leur côté vénal. Aussi, les péripéties contées présentent un intérêt certain car elles ne mettent en exergue que des pratiques honnêtes perpétrées par une triplette transformée en détective. De fait, elles se démarquent totalement des précédentes aventures dans lesquelles le trio grugeait à tire-larigot son prochain.

Pris en sandwich entre la police et les gangsters, les Pieds Nickelés déclarent ouvertement leur bon fonds vis-à-vis d’une certaine population aisée et leur volonté indéfectible de contrer le crime organisé. Ainsi, ils s’engagent physiquement dans une bataille éprouvante et bien souvent marquante dans laquelle on ne compte plus les yeux pochés et les nez ratatinés.

Il va de soi que la facilité dans laquelle œuvre le scénariste démontre ardemment la tendance qu’il affectionne particulièrement à savoir la franche et simple rigolade, sans mauvaise pensée si ce n’est quelques égratignures à une certaine caste. Les gags sont ubuesques, des fois énormes mais toujours sympathiques.

Pellos l’a également bien compris depuis très longtemps et nous le confirme encore une fois dans ses dessins qui dégagent à la fois une énergie et une bonhomie extraordinaires. Ses personnages sont bien marqués, caricaturaux à souhait et représentatifs des milieux à l’intérieur desquels les Pieds Nickelés sévissent. Le port du stetson ainsi que les ambiances enfumées des arrières bars sont de rigueur, larges témoins de l’époque de la publication de l’ouvrage.

Est-ce que les Pieds Nickelés auraient pris un coup de vieux pour se ranger du côté de la loi et défaire leurs anciens collègues ? Que nenni, c’est pour mieux étancher leur soif d’argent dans une voie moins détournée et toujours aussi délirante.

Par Phibes, le 2 janvier 2009

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