LES PIEDS NICKELES
Capteurs d'énergie

En pleine disette pétrolière, les Pieds Nickelés anticipent les effets de la crise en se constituant des stocks d’essence, de vélo et un parc de chevaux. La pénurie aidant, ils ne tardent pas à se dessaisir de leurs réserves moyennant un bénéfice substantiel. C’est alors qu’ils acquièrent un détecteur de pétrole et s’expatrient au Moyen-Orient pour offrir leurs services. Mais en guise de pétrole, c’est de l’eau qu’ils découvrent au grand dam de leurs commanditaires. Ils trouvent leur salut dans la fuite et toujours sous l’influence de la crise, s’improvisent géothermiciens. Les matricules des gros naïfs vont encore chauffer.
 

Par phibes, le 12 septembre 2009

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #111 – Capteurs d’énergie

Même en pleine période de crise pétrolière, Montaubert peut se targuer d’avoir des idées. D’ailleurs, il va les puiser directement au cœur même de cette actualité délicate qui présage un changement dans les habitudes et dont les effets vont servir positivement les trois larrons.

Les ressources naturelles déficientes alimentent l’esprit fécond de ces derniers. En effet, considérant leur malhonnêteté chronique voire maladive, ils détournent les bienfaits de Dame Nature pour piéger sans retenue les pigeons qu’ils ne manquent pas d’appâter dans toutes leurs aventures. Montaubert ne connaît donc pas la panne et produit des péripéties désopilantes, dans une légèreté et une simplicité caractérisées. Aussi, on conviendra qu’il n’est certes pas question de réflexions scientifiques mais de faits mesquins relatés dans une verve humoristique bien appréciable.

La boulimie des Pieds Nickelés quant à la spoliation du bien d’autrui est toujours très forte et peu importe les moyens pour l’assouvir. Profitant allègrement du système, opportunistes dans l’âme, ils arnaquent à tour de bras les pauvres candides qui sont pléthores. Si les faits sont méprisables dans la forme, c’est surtout grâce à leur joie de vivre exubérante que l’on cautionne leurs méfaits.

Pellos garde la main et la dirige d’un geste assurée. Malgré la pénurie ambiante, l’énergie de son trait se ressent sans ambiguïté, dévoilant une avidité à faire gesticuler tout son petit monde comme dans une fourmilière. Les dessins sont amplement expressifs et conforte l’habileté de ce dessinateur à croquer rapidement et subtilement des tranches de vie représentatives de notre quotidien.

En guise d’énergie, il est un fait incontestable que ces aventures rocambolesques ont su capter… notre attention et ragaillardir notre bonne humeur.
 

Par Phibes, le 12 septembre 2009

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