LES PIEDS NICKELES
Campeurs

L’air de Paname étant devenu malsain, les Pieds Nickelés décident de voir d’autres cieux plus réjouissants en s’adonnant aux joies du camping. Après avoir volé une tente chez un vendeur spécialisé, ils parcourent la côte bretonne en y laissant, telle une marée noire, leur empreinte indélébile. De gardes-champêtres à gérants d’une station moderne de camping, tout est prétexte pour récupérer le jus des "poires" qu’ils pressent sur leur chemin.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #63 – Campeurs

L’ambiance des vacances donne des envies aux Pieds Nickelés. En effet, profitant d’un appel à la générosité des gens pour nettoyer les plages bretonnes souillées par une marée noire, les trois lurons intrépides se lancent dans de nouvelles aventures ubuesques. Pour ce faire, ils se transforment, sans aucun mal, en campeurs et vont vivre, dans le cadre de leur nouvelle activité de loisir, moult péripéties.

L’association entre Montaubert et Jacques Veissid au scénario ne peut être que bénéfique. En effet, ces deux scénaristes connaissent très largement leurs personnages pour les avoir fait déambuler et sévir aux quatre coins du monde et même au-delà. Aussi, leurs pérégrinations, ponctuées de jeux de mots à gogo, s’enchaînent à un rythme effréné qui laisse à penser que leur imagination est sans limite quant à gruger leur prochain et que l’inactivité leur est très préjudiciable.

Les coups sont pendables mais l’humour qui se dégage de chacun d’eux minimise leurs actions qu’ils réalisent sans aucune retenue. La simplicité déconcertante de leurs bêtises qui atteignent parfois des proportions énormes (Ribouldingue se faisant passer pour le ministre de l’Agriculture en est une) rend leur magouille on ne peut plus sympathique et sans prétention. En fait, le but de la manip est de rire et c’est tout.

L’ardeur avec laquelle Pellos exécute ses graphiques est d’autant plus forte que ces derniers exhalent une joie de vivre débordante. Grâce à ces derniers, les Pieds Nickelés croquent les planches activement. Son trait caricatural à souhait est généreux, d’une grande finesse et d’une expressivité bien étudiée.

Un excellent moment de dé… tente !

Par Phibes, le 6 septembre 2008

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