LES PIEDS NICKELES
Banquiers

Le cours de l’or étant à la hausse, les Pieds Nickelés qui, malheureusement pour eux, n’y roule pas dessus, s’improvisent fabricants et marchands de lingots. La matière première leur faisant défaut, ils flouent au préalable un revendeur officiel pour le délester de sa précieuse marchandise. Un lingot original en poche, ils ne tardent pas à les faire fructifier d’une façon très artisanale en transformant leur appartement en un laboratoire clandestin. Les nuisances que cause leur activité ont tôt fait d’attirer la gente policière qui se lance avec perte et fracas à leur poursuite.Forts de cette première initiatives, les Pieds Nickelés quittent précipitamment la Capitale pour prendre des actions dans une banque rurale. Mais la clientèle est revêche et le trio va devoir l’attirer selon une méthode peu commerçante.
 

Par phibes, le 22 septembre 2009

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #114 – Banquiers

Quel est le meilleur moyen de dévaliser une banque ? Ben tout simplement de l’intérieur, en y travaillant dedans. Grâce à Montaubert, les Pieds Nickelés ont mis à profit ce concept qui, s’il dénote évidemment un certain culot, n’en est pas moins payant pour ces derniers.

L’or a la côte auprès de la triplette vénale et accuse une démonétisation en règle lorsqu’il passe entre les mains expertes de celle-ci. Dans ces nouvelles aventures, Montaubert titille les marchands de biens de valeur qui se voient affronter l’avidité sans limite de ses personnages infatigables. Les moyens mis en œuvre par ceux-ci sont plutôt tirés par les cheveux mais ont l’avantage d’être des plus humoristiques.

Par ailleurs, le scénariste se défoule, une fois de plus, sur la pauvre maréchaussée qui n’en finit pas de recevoir des coups de toute part. Du lingot sur la tête au bain forcé en passant par la piqûre d’euphorisant, tout est bon pour être quelque peu ridiculisée. Toutefois, comme à son habitude, Montaubert apporte, pour conserver une certaine morale, un bémol à la razzia nickeléenne en lui faisant perdre ce qu’elle a gagné malhonnêtement.

Pellos a de l’or dans les mains. Son trait est toujours alerte, plein de fougue et matérialise des personnages débordant de sympathie et d’humour cocasse. On ne se lasse pas de contempler son univers graphique, très expressif et plein de vitalité, témoin d’une envie de se repaître de l’instant présent.

Même au bout de 114 numéros, on peut clamer haut et fort que les Pieds Nickelés ont encore du coffre !
 

Par Phibes, le 22 septembre 2009

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