LES PIEDS NICKELES
Agents secrets

Leur capital ayant fondu comme neige au soleil sur la côte d’Azur, les Pieds Nickelés remontent à Paname. En chemin, lors d’un détroussement d’épouvantails, ils sont pris en charge par le prévenant Général Kroutopô, représentant de la Moldovaquie, qui leur propose d’acheter leurs services pour aller délivrer un message à ses compatriotes basés au pôle nord. Mais les adversaires politiques aux moldovacks, les rastas, veillent au grain et vont tenter de s’accaparer le secret dont les 3 larrons sont les porteurs à leur insu.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #54 – Agents secrets

Après moult emplois précaires voire furtifs, les Pieds Nickelés s’improvisent, sans le vouloir toutefois, espions au bénéfice de la puissance moldovaque. C’est comme d’habitude l’appât du gain (facile) qui les entraîne dans ces nouvelles péripéties tout aussi abracadabrantesques que les précédentes.

Le temps de cet épisode, Montaubert a cédé la plume à Lortac qui est déjà intervenu dans la série pour la réalisation des épisodes "Les PN font fortune", "Les PN organisateurs de voyages en tout genre"… On conviendra que le style entre les deux scénaristes est différent, le premier utilisant une forme plus linéaire et fluide, le second possédant une narration plus fournie et saccadée. Leur point commun, comme on peut s’en douter, est le travail des zygomatiques des lecteurs.

Les pauvres Pieds Nickelés sont de piètres agents secrets (il est clair que leur élucubrations auraient fait pâlir de honte Ian Fleming et son James Bond). Mais il n’en demeure pas moins qu’à défaut d’afficher le flegme légendaire anglais, le trio fait preuve d’une certaine facilité à se fondre dans les ennuis les plus tordus et à les tourner à son avantage.

Le coup de patte de Pellos se peaufine jusqu’à devenir cet enchevêtrement humoristique de situations délirantes. Le trait est d’une finesse exemplaire, très énergique et caractérise au mieux un état d’esprit tout feu tout flamme. Sans rentrer dans des considérations graphiques trop chargées, ce dessinateur relativise sur les décors et met surtout en avant sa triplette infernale dans une colorisation très primaire.

Allez, place aux apprentis agents secrets et à leurs pérégrinations polaires. Foi de Kroutopô, les carottes sont loin d’être cuites !

Par Phibes, le 30 juillet 2008

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