LES PIEDS NICKELÉS, LA COLLECTION
Les Pieds Nickelés font fortune

Les Pieds Nickelés sont au nombre de trois, Croquignol, Filochard et Ribouldingue. Quand ils se retrouvent sous le pont d’Austerlitz, ils n’ont plus un sou, mais l’avenir s’annonce tout de même plus glorieux pour eux. En effet, le lendemain Croquignol gagne au loto, Riblouldingue revend des millions une toile de maître et Filochard hérite d’un cousin éloigné. C’est pour eux l’occasion de renverser la vapeur, d’une part en vivant dorénavant comme des pachas, en faisant profiter leurs amis clochards cette nouvelle fortune, mais surtout en se vengeant un peu de ces profiteurs du Syndicat des affameurs ! Les trois compères n’ont pas fini de se marrer…

Par fredgri, le 6 octobre 2013

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Notre avis sur PIEDS NICKELÉS, LA COLLECTION (LES) #1 – Les Pieds Nickelés font fortune

Créés en 1908 par Louis Forton pour animer les pages de l’Epatant, les fameux Pieds Nickelés vont d’emblée remporter un franc succès jusqu’en 1940 ou la guerre et les restrictions sur le papier vont forcer le journal à s’arrêter pour reprendre en Juillet 1948 sous un autre nom, il est désormais "Le Journal des Pieds Nickelés". Le patron Georges Offenstadt demande donc au dessinateur René Pellos de reprendre les personnages, pour les redynamiser quelque peu ! L’artiste restera sur la série jusqu’en 1981 !

Ces Pieds Nickelés deuxième période que nous découvrons avec ce premier album ont donc déjà près de 40 ans de carrière, ce qui est rétrospectivement assez exceptionnel à cette époque. Il s’agit avant tout d’une série satirique qui pointe du doigt la société de l’époque, les usuriers qui profitent de ce pays en pleine reconstruction, des plus démunis pour faire flamber les prix, passant même encore par le marché noir pour presser davantage la clientèle ! Les trois larrons, grâce à un heureux revers de fortune vont alors retourner le système contre lui même avec ses propres armes, l’argent, la manipulation et le sans gène !
Évidemment, il n’y a là aucune nuance, les gentils pauvres épicuriens vont combattre les méchants riches. On est dans une pantalonnade moqueuse qui est bien plus là pour condamner une réalité sociale sous le ton de l’humour léger. Car même si Corrald et Pellos veulent dénoncer cette période d’après guerre qui plie sous les privations ils n’adoptent pas de ton dramatique. Il ne s’agit pas de se lamenter mais de se moquer, les clochards sont de joyeux drilles qui prennent la vie comme elle vient, au jour le jour, tandis que les notables sont pourris par leur argent, obèses rentiers qui voient le trio de rigolard leur tomber dessus.

Lu avec plus de soixante ans de recul c’est vrai que ces histoires ont tout de même pris un sacré coup de vieux, c’est gentiment irrévérencieux et politiquement incorrect, ça se répète beaucoup, mais en contre partie ces bandes dégagent une telle bonne humeur que le charme opère facilement, tout de même, pour peu qu’on soit amateur de vieilles BD d’après guerre. Le fait que toutes les bandes soit accompagnées de textes en dessous et non de bulles renvoie immanquablement en arrière, au temps des débuts de la BD, renforçant peut-être un peu trop ce côté rétro et suranné. Alors oui il y a beaucoup à lire, oui les textes se contentent le plus souvent de commenter ce qui est montré par les illustrations, mais tout de même, quel humour débridé !

Ces rééditions d’Hachette reprennent donc les intégrales Pellos de Vent d’Ouest, ni plus ni moins, en leur rajoutant un dossier de 8 pages très instructif qui revient sur les origines de la série, sur Pellos, sur le cadre, le marché noir, le rationnement, en y ajoutant également un lexique pour expliquer certains termes argotiques croisés dans les planches de l’album !

Une très sympathique édition, très enrichissante, qui a tout de même le privilège de ne couter que 1,99€ !!! Pourquoi s’en priver ! Rendez-vous dans dix jours alors !

Par FredGri, le 6 octobre 2013

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