LES PIEDS NICKELÉS, LA COLLECTION
Au Colorado

Leur pécule ayant fondu comme neige au soleil, les Pieds Nickelés ont le moral en berne. C’est alors que le facteur vient leur apporter une missive qui leur annonce inopinément un gros héritage. Toutefois, pour le percevoir, les trois larrons ont pour obligation d’aller vivre dans la demeure du défunt au Colorado. N’ayant pas l’argent pour faire la traversée de l’Atlantique, ils embarquent tout de même en utilisant un stratagème qui ne va pas leur apporter que des joyeusetés. Ayant atteint la côte américaine, leur périple est loin d’être terminé. Entre police locale et bandits de tous bords, les Pieds Nickelés vont devoir faire preuve d’ingéniosité pour déjouer les mauvais tours de la faune locale et atteindre leur lointaine destination.

Par phibes, le 20 décembre 2013

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Notre avis sur PIEDS NICKELÉS, LA COLLECTION (LES) #12 – Au Colorado

Au rythme d’un album publié chaque semaine, l’éditeur Hachette continue son opération commerciale dédiée au fameux trio constitué par Les Pieds Nickelés. Ayant opté pour cela pour une publication aléatoire de la collection, il met à l’honneur ici les aventures parues initialement entre 1949 et 1950 dans le journal des Pieds Nickelés et reprises juste après dans leur globalité en album complet (n° 15) sous l’égide de la Société Parisienne d’Edition.

Grâce à la créativité verbeuse de Montaubert et la générosité graphique de Pellos, Croquignol, Filochard et Ribouldingue sont appelés ici à sévir en dehors de leur terrain favori qu’est la France. Cette fois-ci, ces derniers, toujours en pleine panade, profitent d’un héritage pour partir à leur façon à la conquête de l’Ouest.

Il ne fait aucun doute que cette découverte du nouveau monde, d’un seul tenant sur les 46 pages, a l’avantage de passer par une kyrielle de rencontres extravagantes qui tendent à prouver que les gogos ne résident pas qu’en France. Montaubert booste ses personnages fétiches en les lançant dans un road-movie endiablés qui ne manque ni de souffle, ni d’humour. Bringuebalant ces derniers entre gente policière et malfrats dans des coups toujours fumeux, leur faisant connaître des hauts et des bas dans leur périple à travers ce grand pays, le scénariste leur donne l’occasion de mettre en exergue leur sens insolent de l’adaptation à toute situation périlleuse. Ici, les trois coquins font l’apprentissage des armes, certes dans des utilisations inhabituelles mais qui se révèlent payantes.

Il va de soi que si la partie texte est d’importance pour bien décrire les aventures des Pieds Nickelés, la partie graphique bénéficie aussi d’un grand intérêt. Son trait, qui correspond à celui des débuts de l’artiste dans la reprise des histoires nickeléennes de l’année 1948, est remarquablement fébrile et plein de bonne humeur. Avec quelques bulles disséminées çà et là, il complète à la perfection le travail de son associé.

Un épisode excellent remis au goût du jour par Hachette dans une reprographie qui se veut malheureusement un peu fade.

Par Phibes, le 20 décembre 2013

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