Les patients d'Arkham

(Arkham Asylum: living Hell 1 à 6)
Pour échapper à la justice l’avocat de Warren White a préféré plaider la folie pour son client…. Surnommé dans le monde de la finance « le Requin Blanc », White est alors condamné à purger sa peine entre les murs capitonnés d’Arkham. Il découvre rapidement pourquoi le juge semblait si content de l’y précipiter aussi vite. Sur place, c’est une autre histoire, White se rend rapidement compte que chacun a une histoire, une pathologie plus ou moins dangereuse…

Par fredgri, le 24 juillet 2014

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Notre avis sur Les patients d’Arkham

Warren White n’est en fin de compte qu’un élément déclencheur, du genre de ceux qui permettent aux scénaristes de véhiculer tout un tas d’évènements, de situations.
Ainsi, grâce au regard que ce détenu porte, en néophyte, sur l’Asile d’Arkham, nous entrons à notre tour dans la place, découvrant les grandes célébrités comme le Joker, Poison Ivy, Two-Face, mais aussi d’autres membres plus ou moins connus. La mini-série se fait alors guide des lieux, à la rencontre certes des détenus, mais aussi du directeur, des équipes de sécurité, de l’ambiance.

Dan Slott, dont il s’agit ici d’une de ses rares incursions dans le catalogue DC (il a surtout écrit pour la ligne Cartoon, avec du Looney Tunes, du Scooby Doo, du Batman Adventures, du Superman Adventures et du Justice League Adventures…) nous livre donc un scénario qui se concentre sur le cadre de l’asile lui même. Il s’éparpille légèrement, mais toutefois, dès le moment ou il commence à varier ses angles d’approche, que ce soit sur Jane Doe, sur le gardien, sur Humpty ça devient passionnant et vraiment subtil. On voit poindre son sens de l’humour et de la caractérisation bien senti. Les personnages gagnent en relief, en consistance et chacun à leur tour ils prennent leur place pour préparer l’apothéose finale.
En parallèle, on voit Warren commencer à petit à petit évoluer, même si cet enfer dans lequel on l’a précipité lui réserve bien des épreuves. Slott déploie devant nous, en quelques sorte, le processus de fonctionnement de la folie, de cet asile si particulier, peuplé des plus terribles super vilains croisés dans Gotham ! Il ne tombe néanmoins pas dans le piège du discours rébarbatif car tout est avant tout au service du récit, de cette dynamique qui nous entraîne dans une histoire qui prend toute sa saveur au fur et à mesure qu’on avance. Il faut d’ailleurs lire les annexes en fin de volume qui sont très intéressantes.

Au final, on obtient un magnifique album, servi par Ryan Sook qui sortait de sa période Mignolienne en glissant vers son style plus Hughien actuel. C’est beau, très expressif et surtout on passe un très sympathique moment en lisant cet album !

Très conseillé !

Par FredGri, le 24 juillet 2014

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