PASSAGERS DU VENT (LES)
Les chantiers d'une aventure

Comme tout lecteur averti, le professeur d’histoire et auteur Michel Thiebaut a vu au premier coup d’œil que la qualité de la série Les passagers du vent ne pouvait pas découler des "seuls" talents de dessinateur et de scénariste de François Bourgeon, mais bien de ces talents associés à un énorme travail de recherche et de documentation. Les chantiers d’une aventure est un ouvrage qui, mettant en relation extraits de la bande dessinée et documents les ayant inspirés, nous parle de ce travail de l’ombre qu’est la préparation sérieuse d’une BD historique.

Par sylvestre, le 1 octobre 2009

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Notre avis sur PASSAGERS DU VENT (LES) – Les chantiers d’une aventure

Non contente d’être une série historique, Les passagers du vent voit ses décors changer ostensiblement d’un album à un autre. L’Europe, la pleine mer, l’intérieur des bateaux, le Dahomey ou encore Haïti… Autant de paysages ou de contextes qu’il a fallu reproduire fidèlement, d’où la difficulté de la tâche. Et dans laquelle il a fallu mettre en scène des personnages, avec toutes les études de vêtements, par exemple, que cela demande…

L’ouvrage est donc divisé en différentes parties, listées ci-après :

– De voiles en voiles, s’attardant principalement sur le thème des bateaux,
– Les personnages, leur anatomie mais aussi leurs habits et accessoires,
– Le récit avec tout ce que cela implique d’historique et de géographique
– L’art de l’auteur, enfin. Parce que Bourgeon se révèle un auteur complet…

L’iconographie est généreuse, s’appuyant abondamment, logiquement, sur des extraits des album. Mais vous trouverez également de nombreuses photos, des schémas, des copies de documents anciens et même des clichés de maquettes (c’est un de ses dadas) que François Bourgeon va parfois jusqu’à ériger pour pouvoir mieux en apprivoiser les volumes ou en tirer des cadrages intéressants.

Les textes aussi sont riches. Parce ce qu’ils nous apprennent des choses et attirent notre attention sur des détails qui sinon nous auraient échappé. Et parce qu’ils sont nés pour partie des échanges directs qu’a eus Michel Thiebaut avec François Bourgeon qui lui a ouvert sa porte et ses archives, garantissant l’intérêt à porter à cet ouvrage.
 

Par Sylvestre, le 1 octobre 2009

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