LES P'TITS DIABLES
Soeur à vendre !

Les parents de Nina et Tom assument leur rôle comme tout géniteur qui se respecte. Malgré tout, la spontanéité de leur progéniture leur fait vivre, pour ainsi dire, un enfer au quotidien. Leurs petits diablotins usent voire abusent de la résignation de leurs aînés dans des échanges de mots et de gestes perpétuellement conflictuels. Le résultat de leurs dissensions est là… pour nous divertir.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur P’TITS DIABLES (LES) #6 – Soeur à vendre !

"Les p’tits diables", série officiellement reconnue par le Journal de Mickey, reviennent pour la sixième fois dans une forme "infernale". Toujours prêts à se chamailler, Nina et Tom se distinguent par leur "crapulise" juvénile.

Engagé auprès d’Handicap International et ancien lauréat du prix jeunesse 2005 d’Angoulême, Olivier Dutto réédite toujours avec la même vigueur les exploits usants de ses chérubins. Capturant des situations que bon nombre de familles vivent presque chaque jour, il reproduit à sa sauce (souvent piquante) les petits tracas inter fraternels qui animent les relations intrafamiliales. C’est frais, c’est mignon et truculent, les gags possèdent un humour croustillant naturel sans sophistication aucune. Les diableries se font souvent au détriment de la patience des parents qui récupèrent le fruit de leurs disputes et du petit "Microbe" qui subit les attaques en règle de "l’Alien", petite peste sulfureuse "bonne à vendre".

A mi-chemin entre "Titeuf "et les "Gnomes de Troy", Olivier Dutto caractérise son trait d’une façon énergique et très stylisée, résultante d’une formation poussée des ateliers Tarquin. Les personnages ont un abord sympathique, empreint d’une juvénilité débordante et d’une expressivité naturelle convaincante. Grâce aux graphiques, on pénètre dans un univers commun, la famille, source de conflits en tout genre et très reconnaissable. Afin de bien marquer les situations, Olivier Dutto accentue d’une manière caricaturale les expressions soit dans la démesure des yeux et de la bouche, des gouttes de sueurs ou des larmes, soit, grâce à la complicité de Benoît Bekaert, dans les changements de couleurs.

Ah, sacrés Tom et Nina. Voilà deux p’tits diables qui, grâce à leurs chamailleries juvéniles acidulées, ne sont pas prêts de gagner le paradis et c’est tant mieux pour nous. Excellent pour une lecture en famille !

Par Phibes, le 15 juin 2008

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