NUITS ECORCHEES (LES)
La Chute des Corps

Mia, lieutenant de police, poursuit son enquête suite à l’assassinat de Kim, fille de M. Wong.
Ce dernier est un scientifique, convaincu que la science et la manipulation génétique sont l’avenir de l’humanité.
Malgré les accusations de bio trafic qui pèsent sur lui, il défend sa philosophie par les résultats de ses laboratoires qui ont créé des traitements pour sauver des vies et lutter contre l’inéluctable ou du moins en ralentir l’échéance. Seul bémol à son discours, ses résultats et traitements ne profitent qu’aux plus riches, qui deviennent par la force des choses ses protecteurs.
Lorsqu’elle n’est pas de service, Mia fréquente un club, l’Akhéna, tenu par Andréa et Lucy Stillman.
Qu’elle soit guidée par son instinct de flic où mue par une envie de découvrir des jeux que la morale judéo-chrétienne réprouve, la fréquentation de ce club et surtout de ses deux propriétaires va finalement rejoindre son enquête et l’amener à élucider le meurtre de Kim.

Par olivier, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NUITS ECORCHEES (LES) #2 – La Chute des Corps

Deux fils conducteurs donc dans cette histoire, fils qui vont finir par se rejoindre sur le personnage de M.Wong mais surtout au-delà du personnage, sur la philosophie et la vision de l’avenir de l’homme qu’il représente.
Manipulée par Wong et par les Stillman, Mia finira par refuser la route qu’on lui impose, elle va suivre son instinct et introduire l’élément de rupture, l’humain dans le parfait. On verra alors les personnages se dévoiler en fonction de l’avancée de l’enquête, leurs sentiments complexes remonter à fleur de peau, tellement exacerbés qu’ils conduisent à la mort, à une véritable chute des corps.
Dans cette ville anonyme, la mort et l’érotisme sont étroitement liés. Penet rend parfaitement cette ambiance dans l’utilisation des teintes, froides, glacées. La seule touche de couleur est le rouge, le rouge du sang, le rouge de la chemise d’Andréa.
Un dessin où l’esthétisme rejoint la quête de Wong dans la recherche du parfait, de l’absolu.
Penet a écrit un vrai polar sur une idée originale. Un polar où esthétisme et philosophie se mêlent, où les chants de Maldoror de Lautréamont, reviennent, lancinants, où les sculptures, qui ne sont pas sans rappeler celles de Camille Claudel dans ses représentations de l’amour et de la souffrance, participent à l’énigme et a sa résolution.
Un diptyque parfaitement équilibré entre le récit policier et la réflexion philosophique sur le devenir de l’homme et le droit de celui ci à se prendre pour le créateur.

Par Olivier, le 23 janvier 2009

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