MYSTÈRES DE LA CINQUIÈME RÉPUBLIQUE (LES)
Trésor de guerre

Automne 1959, Luc Chevalier, ancien d’Algérie et toujours étudiant en médecine se fait poignarder dans la rue. Le commissaire Paul Verne est chargé de l’affaire. D’un simple meutre, l’enquête va dévoiler un réseau de militant en faveur du FLN…

Par melville, le 25 mai 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur MYSTÈRES DE LA CINQUIÈME RÉPUBLIQUE (LES) #1 – Trésor de guerre

Derrière ce titre prometteur, Les Mystères de la Cinquième République, se dévoile au fil des pages un projet ambitieux et convainquant mais peut-être pas pour les raisons annoncées. Car si les promesses de mystère et république sont mises en avant, on cherche encore la République mais surtout les mystères après avoir refermer ce premier tome.

Pour autant le polar construit par Philippe Richelle captive de bout en bout par sa mécanique impeccable et son sens des personnages. Plus qu’un thriller politique, Richelle met en place les pièces d’un polar intimiste sur fond d’espionnage. Autour du héros, le commissaire Paul Verne, gravitent plusieurs personnages secondaires à l’écriture et la psychologie particulièrement soignées. L’intrigue des porteurs de valises du FLN, sans être complètement reléguée en arrière plan est minorée par rapport à ce qui nous est présenté du concept même de la série. Ce constat accepté (il faut bien le reconnaître sans aucun mal), Les Mystères de la Cinquième République s’avère un très bon moment de lecture. A la qualité de l’écriture des dialogues s’allie le très beau travail réalisé par Ravard au dessin et Boccato à la couleur. Si François Ravard fait preuve d’un certain « académisme » dans les valeurs de cadre choisies (conditionnées par la structure même du récit) il donne un corps à l’histoire. Travail minutieux et expressif des postures et force du décors où les détails font sens. Ravard dessine Paris ! Et en osmose avec les couleurs de Claudia Boccato qui mettent en valeur les émotions des personnages tout en nous invitant à nous replonger dans la fin des années 50, son trait se fait sûr.

Quelle que soit l’orientation prise dans le prochian volet, l’envie de poursuivre la route aux côtés de Paul Verne et ses acolytes est bien présente. De la belle ouvrage.

Par melville, le 25 mai 2013

Publicité