MYSTÈRES DE LA CINQUIÈME RÉPUBLIQUE (LES)
Octobre Noir

Quelques jours après la manifestation du FLN et le sanglant « massacre du 17 octobre 1961 » qui en résulte à Paris, un épicier algérien est retrouvé mort dans une ruelle. Il est criblé de balles. Pour le commissaire Verne, c’est un choc car il connaissait bien la victime. Il s’agissait du père de son meilleur ami, du temps où il vivait à Alger.

Il se met en quête du coupable, dans un climat politique explosif.

Par legoffe, le 5 mars 2018

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Notre avis sur MYSTÈRES DE LA CINQUIÈME RÉPUBLIQUE (LES) #2 – Octobre Noir

Ces « Mystères de la 5e République » nous racontent les aspects méconnus de la montée du FLN lors de la Guerre d’Algérie. En effet, comme pour l’ensemble des livres de la série (3e, 4e et 5e République), Philippe Richelle dépeint avec précision le climat politique d’une époque à travers une enquête policière.

La méthode est diablement efficace car le lecteur s’imprègne de l’Histoire de manière vivante et très accrocheuse. Les policiers sont de très bons révélateurs de ces temps troublés car ils côtoient toutes les strates de la société. Quant aux crimes présentés, ils sont en relation directe avec les troubles politiques d’alors.

La recette fonctionne d’autant mieux que l’auteur a imaginé des personnages charismatiques, seconds rôles compris.

Nous voici donc lancés sur les traces des réseaux du FLN. Il est notamment question de ses méthodes pour récolter des fonds en France métropolitaine auprès de la communauté algérienne.
Le climat est, du coup, à la méfiance totale entre les gens. On ressent bien la cassure qui se crée entre les Français « de souche » et ceux originaires d’Afrique du Nord.
Rappelons que la manifestation du 17 octobre est organisée pour protester contre le couvre-feu décrété par le Préfet de Paris (le tristement célèbre Maurice Papon), couvre-feu qui ne concerne que les Algériens, qui n’ont plus le droit de circuler dehors après 20h.

Le graphisme est assez classique, mais cela convient très bien à cette bande dessinée. Et François Ravard sait donner de vraies « gueules » à ses personnages, apportant encore un peu plus de caractère au récit.

Un très bon polar, donc, qui permet de revenir sur cette sombre période qui va précipiter la fin de la Guerre d’Algérie.

Par Legoffe, le 5 mars 2018

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