MONDES PERDUS DE CONAN DOYLE (LES)
Le royaume des morts

A la recherche d’indices prouvant que les égyptiens de l’antiquité seraient à l’origine de la création de la montgolfière, les professeurs Challenger et Lempereur, le journaliste Malone et l’assistant Beaumont se retrouvent bloqués dans un monde souterrain sous la vallée des Rois. Alors qu’ils bénéficient de la bienséance de la reine Makétamon qui régit le peuple troglodyte albinos qu’ils ont découvert dans leurs pérégrinations, et de la déification surprenante de Lempereur en Djehouty, les quatre expéditionnaires ont tôt fait de comprendre que le retour à la surface de la terre leur est interdit. Malgré la surveillance serrée dont ils sont l’objet et la suspicion entretenue par Sonchis, le prêtre sournois, les aventuriers vont tenter de trouver une sortie et, par ce biais, vont provoquer de gros bouleversements au sein de ce royaume souterrain.

 

Par phibes, le 9 juin 2010

Voir les croquis de MONDES PERDUS DE CONAN DOYLE (LES) #2 – Le royaume des morts

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2 avis sur MONDES PERDUS DE CONAN DOYLE (LES) #2 – Le royaume des morts

Nous retrouvons l’épidermique Challenger et le raffiné Lempereur, les deux scientifiques aux caractères à la fois opposés et complémentaires, dans leur quête sur le mystère de l’invention de la montgolfière par les égyptiens antiques.

Ce deuxième tome vient confirmer l’intention des deux auteurs de s’inspirer largement et librement de l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle liée à la découverte du monde perdu en le transposant de la forêt amazonienne aux territoires souterrains de l’Egypte et de lui adjoindre quelques ambiances à la Jules Vernes dans ce voyage au centre de la terre.

Faisant preuve d’une certaine créativité dans les faits, dans l’étude des personnages, dans le calage historique, dans l’évocation de la culture antique égyptienne, Laurence Tramaux parvient, au niveau scénaristique, à nous introduire généreusement dans son monde parallèle, en totale autarcie, socialement statique depuis des millénaires et au culte si particulier. Force est de constater qu’historiquement, la scénariste assume agréablement son aventure tout en lui insufflant une bonne dose d’action, de fiction et d’humour cocasse non déplaisante, et en lui gratifiant des dialogues ampoulés inhérents au début du 20ème.

Aussi, cette dernière, au travers de la volonté de ses personnages de fuir leur claustration et de leurs différentes excursions souterraines, apporte les éclaircissements nécessaires quant au culte de la montgolfière mais également à l’organisation ancestrale du peuple albinos. Afin de mieux camper l’ambiance historiquement décalée, elle s’adjoint les connaissances d’Hanane Gaber, égyptologue avertie et prend pour parti de faire converser le peuple souterrain dans la langue mère (ce qui a pour effet malheureusement d’alourdir quelque peu la lecture).

Côté dessins, Patrick Deubelbeiss parvient, grâce à la justesse de son trait, à animer superbement l’univers souterrain de la vallée du Nil. Malgré une colorisation un peu trop vive à mon goût pour décrire un monde sous terre sans zone d’ombre, ce dessinateur révèle un travail rigoureux, très clair, essentiel dans l’évocation de l’Egypte antique. Le jeu des personnages principaux est bien mené et s’apprécie surtout via leur physique propre, dans leur gestuelle (celle de Challenger et de Lempereur en particulier, doublée par la « zombie attitude » de Beaumont) et dans leurs diverses expressions.

Un épisode très plaisant qui clôt le premier diptyque concernant les péripéties égyptiennes et qui renvoie sur de nouvelles aventures dans un nouveau monde perdu : l’Atlantide. Le rendez-vous est d’ores et déjà pris !

 

Par Phibes, le 9 juin 2010

Les mondes perdus de Conan Doyle s’avère être une série d’aventure fort prometteuse.
Déjà, c’est ce que j’en avais pensé au tome 1 et là, dès que j’ai fini de lire la dernière page de ce Royaume des morts, j’ai déjà hâte de lire une nouvelle aventure du professeur Challenger qui nous entrainerait sur les traces de l’Atlantide.
Ici, toute l’action se situe dans ce monde souterrain. Nous sommes donc coincés avec les héros et pris au piège comme eux. La claustrophobie se fait bien sentir. Et pourtant, avec si peu d’espace, le scénario de Laurence Tramaux nous tient en haleine. Nous n’en lâchons pas une miette. Puis, il y a l’humour du professeur Challenger et des scènes assez drôles concernant Beaumont, comme celle où il n’a pas toute sa tête et répète ce que disent les autres.
Tramaux réussit donc à faire une excellente adaptation libre de l’oeuvre de Conan Doyle.

Tout cela est servi par le trait de Patrick Deubelbeiss. Il a su recréer un univers et donner de bonnes têtes et de la consistance à ses personnages. Il a su donner du rythme à cette histoire.

J’espère que Les Mondes Perdus de Conan Doyle continueront à nous faire rêver et à nous donner de bons récits d’aventure.

Par BERTHOLD, le 4 août 2010

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