MAÎTRES INQUISITEURS (LES)
Bakael

Après une mission réussie dans le port de Florentaix, le Maître Inquisiteur Bakael et sa compagne elfe Tanaween sont envoyés par le juge Adraël au pays des Ashin, autrement dit des nains. Cette nouvelle enquête n’est pas forcément pour lui plaire car elle a l’inconvénient de le faire retourner Bakael sur la terre de ses ancêtres, dans la cité où il est né et qui est gérée par son père. A peine ont-ils quitté Messadine qu’ils s’aperçoivent qu’ils ont été pris en chasse par deux mystérieux individus. A l’approche de leur but, Tanaween parvient à découvrir de leurs poursuivants qu’il y a traitrise et que quelqu’un désire se débarrasser d’eux. Les deux limiers parviennent à atteindre Kaléra la cité minière et sont accueillis par le père de Bakael. Ce dernier leur expose rapidement la ténébreuse affaire qui taraude la localité. En effet, depuis un mois, des personnes disparaissent mystérieusement. Après de nombreuses recherches, certaines ont été retrouvées en grande partie dévorées. A la suite de l’examen d’un des corps qui confirme l’œuvre d’une bête sauvage, Bakael et Tanaween se décident à aller à l’endroit où a été trouvé le cadavre. Ce qu’ils vont découvrir par la suite va être de nature d’une part à replonger Bakael dans le drame de son enfance et d’autre part à mettre en évidence qu’une nouvelle menace plane sur l’ordre des Maîtres Inquisiteurs.

Par phibes, le 20 juillet 2018

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Notre avis sur MAÎTRES INQUISITEURS (LES) #9 – Bakael

Ce troisième épisode qui vient abonder le deuxième cycle de cet univers fantasy initié par Jean-Luc Istin est l’occasion de nous présenter comme il se doit un nouveau limier de ce fameux Ordre des Maîtres Inquisiteurs mis à mal depuis le terrible affrontement d’Ares. Bakael, pour le nommer, vient comme Synillia, son homologue précédent (voir tome 2 de ce cycle), apporter un brin de diversité à la saga par le fait ce dernier fait partie, contrairement à ses pairs « longue-jambe », appartenir au peuple nain (Ashin).

Cet épisode reste dans le concept général de la saga puisqu’il se rattache à nous faire vivre une aventure unique dont la trame sous-jacente qui se veut associée à ce deuxième cycle va trouver sa conclusion dans le sixième opus.

Jean-Luc Istin qui prend les rênes de l’équipée de Bakael nous assure d’un récit de très bonne qualité, ayant tendance à lorgner de plus en plus sur son autre saga Elfes. A la faveur d’une intrigue à plusieurs niveaux structurée efficacement, riche en rebondissements et en actions, le scénariste nous fait découvrir un personnage des plus charismatiques, petit en taille mais comme ses pairs doté d’un pouvoir que l’on devra découvrir au fil des pages. Associé indispensablement à une elfe également très présente, celui-ci nous ouvre en grand son intimité via une narration toujours aussi dense, sombre et pleinement explicite, et nous entraîne dans des investigations prégnantes (la chasse à une bête féroce) en parallèle de la découverte d’un drame familial.

La partie graphique se veut totalement à la hauteur du scénario. Laci, que l’on peut connaître au travers ses travaux illustratifs des aventures de Sherlock Holmes dans la collection 1800 de Soleil, reste dans cette restitution on ne peut plus réaliste de l’univers médiévalo-fantastique du monde d’Oscitan. Sous le couvert de plans particulièrement bien choisis ô combien superbes, d’une beauté incontournable, l’artiste anime son trait avec une maîtrise avérée, que ce soit au niveau des arrière-plans ou des personnages.

Un excellent volet mené de mains de maître par des auteurs qui ne plaignent pas leur implication et qui donnent réellement envie de continuer à suivre cette grande saga.

Par Phibes, le 20 juillet 2018

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