Les lettres de Krivtsov

Anton a fait la connaissance du vieil Alexeï Voronine en lui portant assistance dans la rue, en s’interposant entre lui et un voyou qui voulait le molester pour une banale histoire d’irrespect. Puis il a fait la connaissance de Lida, la jeune et belle voisine d’Alexeï, parce qu’il a été invité par le vieil homme chez lui afin de soigner la blessure qu’il avait contractée alors qu’il le défendait.

Cette rencontre aurait pu n’être qu’un banal épisode dans la vie de trois personnes, mais c’était sans compter l’intrusion d’un homme masqué dans l’appartement d’Alexeï puis sa fuite qui allaient fédérer les trois nouveaux amis autour d’un mystère à percer ; mystère trouvant ses origines dans une correspondance de guerre qu’Alexeï, pour s’aider à écrire un livre, était allé demander à la femme de Krivtsov, un camarade qui était avec lui sur le front contre les Allemands, pendant la seconde guerre mondiale, et qui manifestement avait trouvé à cette époque quelque chose qui attisait encore, bien des années plus tard, certaines convoitises…
 

Par sylvestre, le 5 mai 2010

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Notre avis sur Les lettres de Krivtsov

C’est en février 1995, aux éditions Le Lombard, qu’est paru ce one-shot avec lequel on découvrait l’auteur russe Youri Jigounov, auteur depuis de la remarquable série Alpha dont le héros est un agent de la CIA. Avec ces Lettres de Krivtsov, l’artiste qui de nos jours habite en Belgique faisait déjà preuve d’un très grand talent de dessinateur, son travail très abouti et très réaliste devant les années d’après déboucher sur le style qu’on lui connaît aujourd’hui.

Cette histoire est captivante… Parce qu’elle est exotique, déjà, puisqu’elle se passe en ex-URSS, pays dont l’auteur (qui en est donc un ressortissant) n’hésite pas à écorcher l’image. Parce qu’elle est pleine d’humour, aussi, et enfin parce qu’elle jette un sympathique couple de héros dans une aventure bâtie sur un fait passé remontant à la seconde guerre mondiale.

Quelques petites facilités sont au programme dans le scénario, comme le fait que l’ennemi de nos héros passe vite à table, docile, lorsqu’il est neutralisé, mais l’histoire devant tenir en un seul album, il était nécessaire pour l’auteur de ne pas trop s’attarder sur des considérations qui n’auraient rien apporté de plus à son récit. La plus grosse faiblesse de cette œuvre, en fait, c’est la mise en couleurs. Elle vieillit les planches plutôt qu’elle ne les embellit : on y voit aujourd’hui un genre de colorisation digne d’un passé artistique complètement révolu !

Il n’empêche… Le talent de Youri Jigounov était bien là, et la suite de sa carrière a prouvé que l’artiste était sur la voie de l’excellence en terme de qualité de dessins taillés pour servir des aventures parmi les plus palpitantes.

Les lettres de Krivtsov en étaient déjà une ! Les fans d’Alpha qui ne connaissent pas cette BD savent donc ce qu’il leur reste à faire… Et ne le regretteront assurément pas !
 

Par Sylvestre, le 5 mai 2010

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