LAMES D'ÂPRETAGNE (LES)
L'étincelle du savoir

Le cœur est à la fête en la cité âpretonne de Keltya. En effet, la reine Brynhild Oxymore s’apprête à épouser Méléagre de Vézuzalem. Par cette union, la paix entre le royaume d’Âpretagne dont elle a la charge et l’empire Denbâs est préservée et tous ceux qui la contestent, le paye durement au prix d’un voyage sans retour. De leur côté, Van, frère de la reine, et Faust, son compagnon d’armes, ont été pris, dans leur exil, sous l’aile protectrice de la Oma, la reine-sorcière des Korrils. Cette dernière les sensibilise au mal qui ravage les terres d’Âpretagne et qui réside dans le fait que les dieux qui les protègent sont en train de péricliter, faute de considération par les hommes. Aussi, les incite-t-elle à se lancer dans une quête, celle qui pourrait rendre la mémoire aux hommes. Pour cela, ils se doivent de trouver la Sève du monde qui permettrait à Van de reconquérir le royaume et de devenir le plus grand roi d’Âpretagne. Mais pour arriver à leur fin, les exilés vont devoir partir en direction de la très belle et lointaine cité de Vézuzalem située dans l’Empire Denbâs. Là, en ces lieux où l’érudition a toute sa place, ils vont retrouver Polonius, le conseiller royal, et faire la connaissance du père Jean de Niffieux. Ce dernier va d’ailleurs faire évoluer la quête de Van, mais pas comme ce dernier l’aurait souhaité.

Par phibes, le 5 mai 2018

Publicité

Notre avis sur LAMES D’ÂPRETAGNE (LES) #2 – L’étincelle du savoir

Après une première partie qui avait pour avantage de planter le décor et de nous présenter les deux héros de cette épopée fantasy, cette suite est l’occasion d’enfoncer le clou de manière à lancer enfin les deux exilés d’Âpretagne, Van et Faust, dans une quête particulièrement détonante.

Ce deuxième volet se veut des plus réussis car il a le privilège de nous plonger dans une intrigue pleinement efficace qui allie harmonieusement, à toutes les pages, revirements scénaristiques, humour et actions débridées. Les coscénaristes démontrent les bienfaits exaltants de leur association qui donnent ici lieu à des situations réellement cocasses, à des calambours que le sieur Arleston apprécierait volontiers intentionnellement foireux qui produisent inévitablement leurs effets.

Tout semble permis dans cet album, même de transformer les héros en exhibitionnistes patentés. Il va de soi qu’à la faveur de l’intervention des personnages récurrents comme la Oma que l’on a déjà croisée antérieurement au détour de plusieurs vignettes et évidemment des deux âpretons bannis, et aussi de l’apparition de nouveaux personnages atypiques, on suit une aventure qui se révèle insoupçonnée dans son déroulement. Par ce biais, elle permet d’initier, sur fonds d’équipée guerrière à venir, une quête héroïque décalée, sans temps mort et assurément jubilatoire.

L’on concèdera que le dessin de Noë Monin, à l’instar de l’histoire, a lui aussi le privilège de gagner en intensité. L’artiste semble faire preuve d’une meilleure assurance et d’une réelle liberté d’expression, eu égard à la richesse de ses vignettes et au charisme concluant de ses personnages. Tantôt violent et coquin, tantôt désopilant et dynamique, il trouve toujours la juste évocation qui sied à cette aventure haute en couleurs.

Un deuxième épisode totalement convaincant qui donne une envie furieuse de connaître le fin mot de cette épopée bidonnante. Vivement la troisième et dernière partie !

Par Phibes, le 5 mai 2018

Publicité